La trajectoire de poids pourrait déterminer le degré de réussite scolaire chez les jeunes. Les enfants qui ont un poids insuffisant persistant entre quatre et sept ans ont moins bien réussi à un test cognitif à l'âge de huit ans.
C'est du moins la corrélation qu'a mise en lumière une recherche postdoctorale de Sherri Bisset réalisée au Département de psychoéducation de l'Université de Montréal en collaboration avec les professeurs Linda Pagani et Michel Janosz, du Groupe de recherche sur les environnements scolaires.
«La littérature scientifique indique que les jeunes avec un surpoids sont à risque d'avoir des difficultés d'apprentissage, souligne Sherri Bisset, présentement professeure associée au Département de nutrition de l'UdeM. Mais notre analyse n'a révélé aucune différence pour ce qui est de l'obésité. Au contraire. Ce sont les enfants avec un poids insuffisant qui semblent plus susceptibles d'éprouver des problèmes scolaires.»
Dans ses travaux, la chercheuse a recouru à des données de l'ELDEC, une vaste étude longitudinale sur le développement des enfants du Québec nés en 1997 et pour lesquels il était possible de tracer la courbe de corpulence. «L'objectif de notre étude était de voir s'il y avait une relation entre la trajectoire de poids, soit avoir un poids insuffisant, normal ou excessif, et la performance scolaire et le développement cognitif, précise-t-elle. Cela n'avait jamais été fait jusqu'à maintenant avec une méthodologie qui permet de rendre compte de la variation considérable du poids des enfants d'une année à l'autre.»
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Crédit photo : Benson Kua via photopin cc
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