Le marché français des objets connectés a pesé 150 millions d'euros en 2013 et devrait représenter 500 millions d'euros en 2016, selon les chiffres avancés par Xerfi et rapportés par le Journal du Net. Ce phénomène désigné sous le terme d' « internet des objets » (ou IdO), expression attribuée à Kevin Ashton (1999) correspond à un vaste éventail d'applications qui affectent de nombreux secteurs : la M-santé (santé mobile), les véhicules intelligents, la domotique, l’habillement, la gestion de l'environnement ou encore les smart cities, pour ne citer que ces quelques exemples. Dans ce contexte d'engouement, le cabinet d’analyse économique IDC prévoit à cet égard 212 milliards d’objets connectés en 2020.
Au-delà des prévisions statistiques plus ou moins optimistes, l'internet des objets soulève de nombreuses questions en matière de normalisation, de gouvernance et de sécurité.
Quels risques ?
La prolifération des éléments connectés hétérogènes va sans nul doute générer de nombreuses failles de sécurité risquant d'affecter non seulement les objets dans leur matérialité, mais aussi les données qui transitent via ce biais, sans occulter les menaces physiques potentielles pour les individus équipés d'appareils médicaux (pacemaker, défibrillateur, pompe à insuline). A titre d'exemple, le blog Big Browser signale la démonstration de l'expert en sécurité informatique Barnaby Jack qui s'est livré « à une démonstration plutôt inquiétante lors du congrès Breakpoint 2012, tendant à montrer qu'il est possible de pirater un stimulateur cardiaque à distance ».
La CNIL s'interroge également sur ce nouvel objet connecté que représente le corps dans un deuxième cahier IP qui s'inscrit dans le prolongement des travaux menés dans le cadre du « Chantier - Vie privée 2020 ». Avec l'aide de nombreux experts, l'étude analyse les nouvelles pratiques individuelles à l'ère de la « quantification de soi » (Quantified Self), le marché de la santé sur mobile et les modèles économiques des nouveaux entrants ainsi que les axes de régulation envisageables.
Sources
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