
L’art en s’amusant : faire partager le goût de l’art avec finesse, sans l’imposer.
L’art en s’amusant : faire partager le goût de l’art avec finesse, sans l’imposer.
Publié le 10 avril 2011 Mis à jour le 10 avril 2011
Madhav Chavan est le fondateur de la Pratham Education Foundation. Il a gagné des dizaines de prix prestigieux dont récemment le Skoll Award for Social Entrepreneurship 2011.
Mais ce n’est pas ce qui le fait rêver.
«Every child in school and learning well» (Chaque enfant à l’école et apprenant bien)
Améliorer le futur de chaque enfant est son carburant et celui des milliers de personnes qui maintenant travaillent avec lui. Il a commencé en 1994 dans un bidonville de Mumbai avec des groupes d’enfants qui ne pouvaient pas aller à l’école, le plus souvent parce qu’il n’y avait pas d’école qui leur était accessible.
Il a mis au point un programme qui ne coûte presque rien (de 7 à 10 $ par année et par enfant), qui fonctionne avec les ressources locales et qui est facilement reproductible. Plus de 6 000 enseignants travaillent maintenant avec ce programme, dans tous les états indiens et dans plus de 40 des villes les plus importantes.
Avec ce programme il renforce les communautés, donne le goût d’apprendre aux enfants, récupère les enfants qui ont abandonné l’école et en retourne 40 % dans le système scolaire avec un degré de réussite bien au dessus de la moyenne des autres enfants...
L’évaluation des résultats : une référence sur laquelle bâtir.
À chaque année, la fondation Pratham («premier» en sanscrit) évalue l’effet de ses actions par quatre questions :
Ainsi a t-il pu développer et faire grandir un programme efficace. Chacun sait ce qu’il doit faire et ce sur quoi il sera évalué. Non seulement le personnel recruté l’est-il sur des bases de qualité, mais la plus grande autonomie leur est laissé dans l’atteinte de ces objectifs.
Mais que fait le gouvernement ?
En développant Prathan, Chavan s’est aperçu que sans attention portée sur l’amélioration de résultats d’apprentissage mesurables, aucun changement ne se produit. Il a mis systématiquement en place une politique d’évaluation, mais cette façon d’opérer n’était pas celle du système scolaire d’état qui, pourtant mieux financé, n’offre que de faibles résultats et produit quantité de décrocheurs et d’analphabètes.
Visiblement il existe une grande distinction entre le «droit à l’éducation» et le «droit à l’école».
Aussi a t-il proposé de réaliser une évaluation étendue des écoles, ce qui donne aujourd’hui le «Pratham's Annual Status of Education Report (ASER)», supporté entres autres par Google et plusieurs centaines d’organismes. Plus de 700,000 enfants dans 16,000 villages dont 13 000 écoles gouvernementales, sont visités. L’édition 2010 est la sixième évaluation.
Il ne s’agit pas d’évaluer les enfants mais bien d’évaluer l’efficacité des programmes, des manuels, des méthodes et des enseignants à faire en sorte que les enfants atteignent des standards minimaux en littératie et numératie, dans leur langue, par n’importe quel moyen.
La lecture de ce rapport est déconcertante tant l’analyse est précise et les conclusions limpides. Les faits sont reconnus, les contextes sont définis, le langage simple et même l’aspect affectif est présent. On est très loin de la langue de bois et pourtant la rigueur est préservée. Le rapport lui-même est une leçon.
Quelques extraits :
Ces quelques extraits donnent un idée de l’absence de complaisance de ce rapport. D’autres sections décrivent les enseignements en contexte et avec toute l’émotion possible. Enfin les données détaillées, État par État, sont fournies.
De l’évaluation, Pratham en a tiré depuis longtemps des conclusions. Ainsi Pratham Book a développé et publié plus de 130 titres pour aider les jeunes à peine alphabétisés à conserver et développer leurs aptitudes. Ces livres ont été distribués à plus de 3 millions d’exemplaires dans les langues locales. Pour la plupart des enfants en Inde, le livre d’école est le premier de leur vie qui leur appartienne.
Les leçons apprises depuis six ans sont claires et simples, elles ne sont pas nouvelles du tout. Elles sont amplement évidentes pour qui veut les voir :
Par son exemple et par sa volonté, la fondation Pratham fait en sorte que le gouvernement s’occupe de l’éducation plus efficacement.
«L’énergie et l’enthousiasme d’apprendre des enfants sont contagieux».
Télécharger le Pratham's Annual Status of Education Report (ASER) .pdf
Mots-clés: Chavan Réformes de l'éducation Madhav Chavan Fondateur Pratham Education Foundation
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