L’Institut National
de Bureautique et de Micro Informatique
a réuni les 12 et 13 décembre 2008 dans un séminaire à Monastir des responsables et des cadres administratifs
et éducatifs du Ministère de l’éducation et de la formation et ce, pour une
réflexion à propos de l’intégration des TIC dans le système éducatif tunisien.
Il faut dire que des efforts
considérables ont été consentis dans ce domaine, à savoir l’équipement tous
azimuts des établissements éducatifs en outils informatiques et leur connexion à
Internet, la formation de personnes ressources, la mise en ligne de cours de
soutien, la formation à distance, etc. Il est donc légitime d’évaluer les
acquis et d’en penser la consolidation passant par les réajustements qui
s’imposent mais aussi par une vision globale et un plan d’action bien étudié.
C’est pourquoi ce séminaire a pris l’allure d’une consultation nationale auprès
d'experts dans le domaine des TICE et permettra certainement de doter le
système d’outils de mise en œuvre et de suivi pour le long terme.
La réflexion s’est déroulée au sein d’ateliers :
langues, sciences exactes, sciences humaines, informatique, technique et
primaire. Chaque atelier a présenté un compte-rendu des travaux réalisés dont
la synthèse regroupera l’ensemble des recommandations à présenter au Ministère
de l’éducation et de la formation.
Les participants
ont dressé un état des lieux des réalisations dans le domaine et ont proposé
leurs visions à propos d’une stratégie globale de l’intégration, des
applications pédagogiques qui en découlent ainsi que les mesures à prendre en
vue d’assurer un accompagnement adéquat des pratiques technopédagogiques :
ressources humaines et matérielles, formation, conseil et soutien TICE.
Des problèmes essentiellement stratégiques et structurels
L’accent a été mis dans ces ateliers sur des problèmes
stratégiques et structurels qui ralentissent l’essor des TIC et la
capitalisation des pratiques nombreuses et variées mais souvent mal promues. En
effet, les personnes ressources impliquées dans l’accompagnement des actions
d’intégration rencontrent de nombreux écueils dont la non reconnaissance de
leur expertise qui pourrait se traduire par exemple par la certification des
compétences, la rémunération des prestations, les décharges horaires,
l’implication dans la conception des programmes etc. Ceci sans occulter les
problèmes de connectivité des établissements éducatifs et qui se rapportent
souvent à des problèmes organisationnels même si l’équipement et le débit de
connexion connaissent des améliorations certaines. L’implémentation de
l’innovation passe aussi par des réaménagements des pratiques pédagogiques et
administratives relatives à l’utilisation des laboratoires, aux aménagements
des horaires et des espaces de classe, etc.
Il y aurait lieu
en outre d’harmoniser la mise en œuvre des programmes d’intégration TICE et de
FAD par différentes institutions éducatives et d’optimiser l’intervention des
personnes ressources formées. On pourrait trouver un juste milieu entre la nécessité d’impliquer les inspecteurs et
les cadres pédagogiques et l’intérêt à encourager l’innovation pédagogique qui
est initialisée et appropriée à la base par les enseignants et les apprenants
accompagnés dans leurs pratiques par des conseillers TICE.
Voir aussi : Les réseaux disciplinaires TICE en Tunisie
Mots-clés:
Intégration
Domaine
Formation
Efforts
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