Un article publié dans le journale de l’UQAM, écrit par Claude Gauvreau, revient sur la polémique qui secoue la communauté scientifique depuis le 22 octobre dernier, date de la condamnation de scientifiques italiens pour n’avoir pas prévu l’ampleur d’un séisme meurtrier en 2009. Yves Gintras, professeur au Département d’histoire et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et sociologie des sciences, se fait la voix de la défense en dénonçant ce jugement.
Le 22 octobre dernier, la justice italienne a condamné à six ans de prison sept scientifiques italiens pour «homicide par imprudence», parce qu’ils n’avaient pas prévu l’ampleur du séisme qui a ravagé en 2009 la ville de L’Aquila, dans la région des Abruzzes, causant la mort de plus de 300 personnes. Ces savants, membres de la Commission italienne Grands risques, sont aussi obligés de verser 9,1 millions d’euros en dommages et intérêts aux parties civiles plaignantes.
Les membres de la Commission s’étaient réunis à L’Aquila six jours avant le tremblement de terre, à la suite d’une série de secousses sismiques qui avaient frappé le secteur pendant les mois précédents. Selon eux, il n’était pas possible de prédire un séisme plus puissant. La
communauté scientifique internationale, estimant qu’il est impossible, même pour les experts
les plus aguerris, de prévoir les tremblements de terre, a dénoncé de façon unanime la décision du tribunal. «Ce verdict absurde constitue un dangereux précédent. Il s’inscrit dans le courant de la judiciarisation des enjeux sociaux, lequel permet de poursuivre des gens en justice pour à peu près n’importe quelle raison. Même la science n’y échappe pas», souligne Yves Gingras, professeur au Département d’histoire et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et sociologie des sciences.
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