Les conteurs ont depuis toujours usé de monstres pour terrifier les auditeurs. En effet, la créature monstrueuse est une menace à la sécurité et aussi le produit de ce que la nature peut produire de pire. Or, la manière dont les écrivains l’abordent est révélatrice de comment ils perçoivent un corps humain qui se métamorphoserait jusqu’à devenir chimère. Ovide, par exemple, dans ses Métamorphoses suggère que les personnes maudites gardent leur conscience dans leur corps transformé.
D’ailleurs, si les auteurs antiques s’intéressent aux transformations en éléments naturels comme la faune et la flore, la posture du monstre va évoluer au fur et à mesure que la science va comprendre le corps humain. Au Moyen Âge, les difformités seront associées à des péchés, des désobéissances à Dieu. À partir des siècles suivants, les découvertes biologiques inspireront les écrivains comme Mary Shelley avec Frankeinstein à imaginer des humains fabriqués. Avec les connaissances maintenant plus poussées en génétique, les auteurs peuvent inventer les possibles créatures de demain.
Durée : 1ère partie 3 heures et 22 minutes
2e partie : 1 heure et 38 minutes
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Illustration : ErikaWittlieb de Pixabay
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