La mairie se veut souvent très opaque pour les citoyens alors qu'il s'agit du palier gouvernemental le plus près de son quotidien. Ce sont les maires et mairesses qui ont le pouvoir de gestion du territoire, des mesures environnementales, de la collecte des ordures, du transport urbain, etc. Bref, une immense diversité d'enjeux qui demande beaucoup de polyvalence. Heureusement, comme le dépeint ce reportage de l'UQAM, 6 maires et mairesses au Québec, des diplômés ayant moins de 40 ans, montrent des atouts en ce sens.
En effet, si le poste de maire dans les municipalités au Québec était souvent l'apanage de personnes ayant fait surtout du réseautage local, ces jeunes personnalités auraient très bien pu continuer dans des rôles d'attachés politiques, de stagiaires à l'Assemblée nationale ou même de députés. Ils ont néanmoins choisi de se présenter pour être à la tête d'une ville ou d'un arrondissement. Ce faisant, ils partent donc avec un réseau encore plus grand leur ayant permis d'aborder les différents dossiers qui arrivent chaque jour sur leur bureau.
Une des mairesses interrogées, Audrey Boisjoli, ayant suivi un baccalauréat en gestion publique, avait l'impression que sa formation était trop générale. Finalement, cette polyvalence lui aura permis, dès 26 ans, de s'occuper de Saint-Félix-de-Valois dans la région de Lanaudière. 4 ans plus tard, elle sera même réélue sans opposition.
Ces diplômés universitaires savent en effet l'importance de la communication dans leur gestion, de l'acceptabilité sociale et de donner une fierté et un sentiment d'appartenance aux citoyens. Certes, il n'est pas toujours facile de jongler avec le développement d'une ville et la préservation de l'environnement. Sans compter les réseaux sociaux où 90 % des interactions y sont très négatives et ne représentent pas la réalité sur le terrain. Néanmoins, ces jeunes femmes et hommes relèvent plutôt bien le défi puisque plusieurs en sont à leur deuxième mandat de 4 ans.
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