Si les fourmis ne sont pas toujours dans nos esprits ou dans nos jambes, elles figurent régulièrement dans nos fictions. Après tout, Marvel n'a-t-il pas un héros qui s'appelle Ant-Man? Bernard Werber a atteint la renommée littéraire internationale avec sa trilogie des fourmis. Cet insecte fait 10% de la biomasse totale du monde. Un succès éclatant qui s'explique par le fait qu'elles ont développé des systèmes pour conserver leur nourriture, s'assurer que les maladies ne se transmettent pas, etc. Bref, des idées qui seront reprises bien plus tard par les humains.
D'ailleurs, l'organisation des fourmilières a souvent suscité une question sur la philosophie politique des fourmis. Seraient-elles de droite ou de gauche? Le spécialiste de l'UNIL Laurent Keller s'est fortement intéressé au fonctionnement des colonies. En fait, elles sont les deux à la fois. De toute évidence, il y a un souci de productivité qui pourrait les rapprocher des idéologies néo-libérales. Toutefois, elles n'ont pas de chef - contrairement à ce qui a été longtemps cru, la reine n'offre aucune directive - et chaque individu est libre de ses actions et d'aider les autres. Une notion de solidarité sans but égoïste derrière. Bref, de quoi les apparenter à certaines idées de sociétés autonomes et solidaires des groupes de gauche.
Durée : 6 minutes
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Image par Gabi de Pixabay
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