Le 1er mars 2012, Google a modifié sa politique de
confidentialité. Désormais, toutes ses applications (GMail, YouTube, Google
Maps, Documents, Android et autres) sont regroupées dans une même charte. Cela
permet au géant de l’informatique et des moteurs de recherche de personnaliser
l’expérience de ses membres sur Internet selon les services qu’ils utilisent.
Historiques des recherches et de la navigation Internet, coordonnées de
géolocalisation, Google peut en savoir beaucoup sur ses utilisateurs et,
accessoirement, proposer des publicités expressément faites pour eux. Une
nouvelle politique qui en dérange certains, comme la Commission Nationale
Informatique et Libertés (CNIL) qui craint pour la vie privée des internautes.
Si de nombreux internautes se moquent de cette méthode
Google, d’autres en sont inquiets et souhaitent chercher sur la Toile sans
laisser de traces sous la forme d’IP, de cookies, etc. Heureusement pour eux,
il existe des moteurs de recherche qui pourront leur convenir.
Des moteurs éthiques
Google est né en 1997, mais il a été suivi de peu par
Startpage (Ixquick pour les anglo-saxons) qui était mis en ligne en 1998. Si le
premier a connu un succès retentissant, la popularité du second fut plus
modeste. Pourtant, Startpage est un des premiers
moteurs de recherche à avoir adopté un modèle éthique envers les internautes.
Dès 2006, le site a supprimé les données personnelles de ses utilisateurs. De
plus, l’adresse IP ne restait archivée que 48 heures après une recherche. Aujourd’hui,
il n’y a plus d’IP enregistrés, les fichiers témoins sont anonymes,
temporaires (90 jours) et ne servent qu’à garder en mémoire les préférences
d’un usager. En juillet 2008, Startpage devient le premier site à recevoir le sceau
européen pour la protection des informations personnelles par le Contrôleur
européen de la protection des données. Même en utilisant les résultats de
Google, Startpage ne transmet aucune information au géant de l’informatique.
En 2008, un autre moteur de recherche arrivait sur la toile.
DuckDuckGo, qui a un canard pour emblème, propose une
recherche plus sécuritaire et anonyme sur la Toile. Connaissant des débuts
modestes, il atteindra en février 2012 le cap du million de recherches par
jour. Un chiffre symbolique, loin des centaines de millions de Google ou Bing,
mais qui démontre que le site acquiert une certaine popularité. Ici, aucune
surveillance des internautes. DuckDuckGo n’enregistre aucune information de navigation.
Conséquemment, le moteur ne peut donc pas affiner la recherche à chaque requête
selon l’utilisateur. Pour le créateur, il
ne s’agit pas d’un défaut.
Cela ouvre les horizons des internautes qui peuvent découvrir un sujet sous un angle
différent. Selon son concepteur, DuckDuckGo permettrait aux gens de sortir de
la « bulle » dans laquelle les plongent des moteurs comme Google ou
Bing.
Évidemment, la difficulté principales pour ces initiatives éthiques reste le financement. Ne pouvant vendre les informations à des annonceurs,
les créateurs de ces moteurs de recherche se doivent d’opter pour d’autres tactiques. Par exemple, DuckDuckGo vit de
quelques publicités, d’investissements et de partenariats avec des sites de
vente comme Amazon. Startpage/Ixquick et DuckDuckGo n’ont peut-être pas
actuellement la stature pour détrôner Google, mais petit à petit, leur code
d’éthique rallie un public qui s’inquiète de voir leurs données personnelles
disséminées à tous les vents sur l’autoroute virtuelle.
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