Dès les premières pages de ce livre, je me suis dit qu’il fallait que je fasse mon “booktuber” ou plutôt mon “bookthoter”. Il y a des livres que l’on lit et il y a des livres que l’on rencontre. Le livre de Charles Pépin est de cet ordre là.
La quatrième de couverture parle d”un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite”, je parlerais du Sun Tzu, de celui-qui souhaite progresser et faire progresser.
Avoir un regard bienveillant sur soi
Dans les classes, dans beaucoup de colloques et de formations, sont évoqués l’évaluation positive, l’empathie, le respect de l’altérité et la bienveillance. Ils sont souvent dirigés vers l’autre. La qualité première de ce livre est qu’il demande d’abord d’être bienveillant pour soi. La bienveillance est l’exercice de la juste autorité et de la juste critique.
Pour nous autres enseignants, formateurs ou même médiateurs, nous sommes en permanence en situation d’investigation, de recherche pour améliorer nos scénarii pédagogiques et le processus d’apprentissage des élèves. Nous tentons et parfois nous échouons ou en tout cas nous ne réussissons pas avec tous. Cet échec, c’est une “porte qui s’ouvre” sur un nouveau problème et surtout de nouvelles perspectives de réussite. L’échec, c’est un moyen de comprendre, de résoudre et finalement de répondre aux besoins du plus grand nombre.
L’échec ou l’apprentissage du sang froid
En période d’élection, les candidats sortent les ergots et surtout essayent d’offrir le moins d’aspérité. Parfois, on pourrait même avoir le sentiment d’une marche inéluctable et sans obstacle vers la réussite. Lors d’une émission politique, un candidat aux élections législatives a dit quelque chose qui pourrait passer pour anodin voir même de l’ordre du syndrôme de la porte ouverte :
« À 64 ans on me définit encore par mes diplômes.»
Effectivement, le diplôme est un bel exemple de réussite. Que voulait-il bien dire alors par cette phrase ? Je vais tenter une explication, il se voyait comme un chercheur en situation problème. Il s’attendait à beaucoup échouer par le jeu parlementaire avant de réussir son objectif. Il souhaitait, aussi, montrer qu’avant d’être un homme qui se définit par un niveau scolaire de réussite, son expérience, les problématiques qu’il a été amené à résoudre l’ont amené à pouvoir s’adapter, à garder son sang froid face aux difficultés. Bref, à être fiable et affirmer son caractère.
Je pourrais en écrire des lignes sur ce livre. C’est le livre qu’il faut avoir quand on est jeune formateur et même un peu moins. C’est un livre positif où l’on apprend à voir l’échec comme un processus de réussite. L’échec c’est une occasion de devenir, de se réinventer, de changer de voie ou de s’obstiner jusqu’à réussir. Échouer, c’est se poser des questions et regarder le monde autrement.
À lire :
Les vertus de l’échec, Charles Pépin, Allary Editions, 2016.
https://www.decitre.fr/livres/les-vertus-de-l-echec-9782370730121.html
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