
Le tourisme est-il propice à la découverte d'autres cultures ?
Le tourisme évolue et permet plus facilement la découverte qu’il y a quelques décennies. D’autres cultures sont autant d'opportunités, tant pour les jeunes que pour les plus grands.
Publié le 16 octobre 2017 Mis à jour le 16 octobre 2017
Anne Lechene est une précurseure dans une vision des communs de la connaissance et de l'éducation. Son court article particulièrement éclairant - "L"histoire méconnue des communs" - ouvre la question dès le Moyen-Âge.
Le mouvement des communs s'intéresse au libre usage des biens des services et plus généralement de tout ce que l'humanité a en partage.
L'excellent dictionnaire des biens communs (Orsi et al ; 2017) s'efforce de les recenser. Pour les communs de la connaissance, la réflexion théorique est marquée par les travaux d'Eleonor Ostrom (Prix Nobel d’économie en 2009) et Charlotte Hess dans leur ouvrage « Understanding Knowledge as a Commons »[1], elles décrivent les communs (de l’anglais commons) et les tentatives « d’enclosure », c’est-à-dire d’appropriation par quelques-uns pour leur seul profit.
La définition simplifiée proposée par Lionel Pujol (2014) est la suivante :
"Nous parlons de communs de la connaissance dès lors qu’il y a une activité collective pour créer, maintenir et offrir des savoirs en partage".
Un "commun de la connaissance" peut se décrire comme une ressource partagée, un "écosystème complexe se heurtant à des dilemmes sociaux". Ces dilemmes sont par exemple ceux :
La question du savoir comme outil d'organisation de la société est ancienne. Les orateurs antiques jouissaient du prestige de la maîtrise de la parole et d'un savoir qui les distinguait des autres citoyens. On se souvient aussi des compagnons du devoir et du tour de France qui affirmaient "toute parole reçue qui n'est pas redonnée est une parole volée".
Le savoir est un organisateur de la société soit comme moyen de se distinguer et de tirer un avantage, soit par les cycles de dons et contre-dons qu’il induit et qui vivifie le collectif.
Le numérique par sa démocratisation, ses possibilités d’accès à des informations et des personnes, son pouvoir de calcul, et de travail collaboratif, son pouvoir de diffusion rebat les cartes sociales et les positions acquises. Il oblige à réévaluer la question des savoirs, non seulement dans leur nature (les savoirs se transforment en flux plutôt que de demeurer des stocks), dans leur limite et porosité (savoir savant versus savoir amateur, savoir composite, hybride, transdisciplinaire, informel), mais encore dans les droits d’usage et de propriété qui leur est associé.
Un article d’Educsol reprend les constats de Dardot-Laval sur ce qui influence ce renouvellement de la façon de penser les connaissances et la tentation de les garder pour soi :
L’enjeu principal est justement de trouver les équilibres entre libre-savoir et enclosure.
Les communs sont abordés selon plusieurs angles :
Les communs de la connaissance font partis du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, à nous de les faire grandir et de les préserver. L’Unesco définit ce patrimoine ainsi
« Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. »
En nous souvenant de l’adage « L’amour c’est comme la connaissance plus on le partage plus il grandit ».
Illustration : jamoluk - Pixabay
Sources :
Creative commons France - http://creativecommons.fr/licences/
Eduscol - Les communs de l’information, de la connaissance et du numérique
http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/competences/communs-information-connaissance/introduction-biens-communs/notions-essentielles/communs-de-la-connaissance-theorie-et-constats
Cornu, M., Orsi, F., & Rochfeld, J. (2017). Dictionnaire des biens communs. Paris PUF
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_des_biens_communs
Unesco - L’éducation comme un bien commun mondial
http://unesdoc.unesco.org/images/0023/002326/232696f.pdf
Orsi, F., Rochfeld, J., & Cornu-Volatron, M. (2017). Dictionnaire des biens communs. Presses Universitaires de France.
Lionel Dujol, Bibliothèques et communs de la connaissance. Revue de l’ABF, n°76, oct.2014, p7
https://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information-2011-3-page-48.htm
Blog Educpro - L’open Education mais au fait qu’est-ce que ça veut dire ?
http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/2016/04/24/lopen-education-au-fait-quest-ce-que-ca-veut-dire/
ENSSIB Bibliothéques et communs de la connaissances
http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/65410-76-bibliotheques-et-communs-de-la-connaissance.pdf
Numerama - Feu vert pour inclure les verrous numériques dans les standards
http://www.numerama.com/tech/275288-drm-feu-vert-pour-inclure-les-verrous-numeriques-dans-les-standards-du-web.html
Anne Lechene - L'histoire méconnu des communs
https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/lhistoire-meconnue-communs
[1] Charlotte Hess, Elinor Ostrom (eds), Understanding knowledge as a commons, MIT Press, 2007
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