Thot a déjà présenté les objectifs de l’Auf, l’Agence Universitaire de la Francophonie. Née de la volonté des Chefs d’État francophones et de leur désir d’avancer en cohérence culturelle, linguistique et technique dans un partenariat équitable, l’Agence de la Francophonie, compte cinq opérateurs principaux, dont l’ AUF, chargée de la coopération et du développement universitaire dans l’espace francophone.
Parmi les huit programmes d’actions en place à l’Auf figure les Technologies de l’information et de la communication et appropriation des savoirs. Ce programme 4 poursuit des objectifs devant accroître les capacités de connexion, renforcer les compétences humaines, promouvoir les contenus, développer la standardisation et la normalisation pour une bonne gouvernance, favoriser la diffusion des logiciels libres.
Un des objectifs spécifiques est d’intégrer les nouvelles technologies éducatives (NTE) dans les pratiques pédagogiques, faciliter le déploiement de formations ouvertes et à distance (FOAD) afin de permettre le développement des TICE et de favoriser l’existence d’une relation interactive entre enseignants et enseignés.
Ce programme développe des cursus en ligne s’intégrant dans un dispositif d’enseignement ouvert et à distance débouchant sur une diplômation ou une co-diplômation inter-universitaire; il crée des programmes d’autoformation, permet aux étudiants de réviser leurs cours ou d’approfondir leurs connaissances ; il rend enfin accessibles ces contenus électroniques pédagogiques grâce à une infothèque qu’alimente un réseau de documentalistes et d’enseignants en même temps qu’il consolide les formations présentielles du 1er au 3ième cycle scientifique et technologique et renforce leurs systèmes de gestion de compétences universitaires et professionnelles, notamment afin de mettre en ligne certains contenus d’enseignement dans une démarche participative
En 2004, l’Auf a reçu 4364 candidatures ( dont 733 femmes) issues de 53 pays et concernant 21 formations ouvertes et à distance (2 de ces formations proposant 2 promotions dans l’année). Ces formations ont trait au Droit et à l’économie, aux TICE, aux TIC et sciences de l’ingénieur et sciences de la vie et sciences fondamentales. Outre 561 allocations d’études à distance attribuées couvrant la grande majorité des frais pédagogiques et d’inscription aux formations s’ajoutent, pour 504 candidats supplémentaires pouvant bénéficier d’un prix « Sud », négocié avec les Universités diplômantes en France et au Québec.
Selon ce rapport, l’Afrique de l’Ouest, du Centre et l’Océan Indien totalisent 72% des candidatures et 78% des bénéficiaires d’allocations. Avec le Maghreb, l’Afrique atteint plus de 87% du total des réponses et 88% des allocataires. Les pays ayant suscité le plus de candidatures sont le Cameroun (673 candidats), le Burkina (499), le Bénin (315). Suivent le Niger, Madagascar, l’Algérie et la Tunisie. L’engouement est dû aux portes ouvertes, aux annonces dans la presse et option de formations payantes ou non. La maîtrise du français et la non reconnaissance des diplômes en fàd expliquent aussi l’absence de certains pays comme l’Égypte ou la Syrie.
Un tel dispositif correspond donc a un besoin particulier de l’Afrique. Les formations à distance proposées comblant l’absence de cursus identiques sur place.
Des équipements de visioconférence et des logiciels spécifiques pour certaines formations acquis et déployés serviront aux apprenants mais aussi aux enseignants du Sud et de l’Est qui vont progressivement être impliqués dans le dispositif afin d’intégrer les équipes pédagogiques des diplômes proposés. Un nouvel atelier
Transfer
sur le tutorat à distance a spécialement été conçu pour répondre aux premiers besoins de formation des enseignants. Organisées en étroite collaboration avec les équipes pédagogiques des diplômes proposés, de telles foramtions sont très prisées en Afrique et se révèlement fondamentalement rentabes.
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