Bien que l’introduction des technologies en réseau en Afrique commence à devenir une réalité papable, le chemin est encore long, qui conduira la majorité des Africains à utiliser ces nouveaux instruments. L’Unesco, par le biais du BREDA, recherche le renforcement des systèmes de communication et d’information ainsi que la réduction de la fracture numérique entre pays du nord et pays en voie de développement.
C’est la raison pour laquelle l’ Unesco a choisi trois pays africains, le Sénégal, le Mali et le Mozambique "pour mener la phase expérimentale d’un vaste programme de vulgarisation des Centres Multimédia Communautaires (CMC)". Comme le stipule le Breda, c’est au cours de cette phase que chaque CMC recevra une station radio, un télécentre et un centre donnant les possibilités de se connecter au réseau internet.
Le Sénégal a déjà procédé à la mise en oeuvre de cette première phase en procédant à la mi-octobre à l’implantation d’une cinquantaine de CMC. Au cours de cette cérémonie, le BREDA a fait savoir que le projet de création des CMC "est un programme de l’UNESCO qui donne aux communautés les plus démunies et isolées des pays en voie de développement, les moyens d’accéder aux technologies de l’information et de la communication." Il y a lieu de rappeler qu’une trentaine de CMC ont déjà été installées au niveau de seize pays répartis sur trois continents.
En présidant la cérémonie, Mamadou Diop, Ministre sénégalais de l’Information, de l’Intégration Africaine et de la Promotion des Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication a annoncé que ce projet "consiste à réduire l’acuité de la fracture numérique entre les zones urbaines, péri-urbaines et rurales". Par ailleurs, devait il ajouter, il importe de "commencer par les jeunes parce qu’ils sont plus portés vers le changement, donc à même d’embrasser la culture multimédia".
Le projet fianlisé au Sénégal coûtera 400 000 000 f cfa soit 650 887 euros et sera piloté au niveau gouvernemental par un conseil interministériel regroupant les agents du ministère de l’information et de la communication, du ministère de l’éducation nationale et celui de la santé.
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