Selon l’Association Réseaux et Développement, il n’y aurait en ce moment que 2,81 % du contenu des sites Web en français dans l’ensemble de la Toile mondiale, comparativement à 75 % en anglais.
Le français occupe une place encore moindre dans les forums de discussion avec à peine 1,5 % des échanges dans la langue de Molière, très loin derrière la langue de Shakespeare utilisée à 80 % pour les échanges sur le Net.
La Francophonie représente tout de même un marché potentiel respectable pour les fournisseurs de contenus culturels et commerciaux puisqu’elle regroupe quelque 130 millions de locuteurs disséminés sur les cinq continents.
Les bibliothèques, en particulier, auraient un rôle majeur à jouer dans le développement de contenus francophones sur Internet en accroissant de façon substantielle la diffusion en ligne d’une partie de leurs collections patrimoniales.
Selon certains observateurs politiques européens, la Francophonie, à l’instar du Commonwealth, n’a pas encore réussi à devenir un espace économique et commercial dans l’ensemble du Web. Cependant, le commerce électronique pourrait compenser en mettant à la disposition des francophones des produits décrits et vendus en français.
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, Boutros Boutros-Ghali, est même d’avis qu’à travers cette conquête des marchés se manifeste un enjeu stratégique de pouvoir et de mode de pensée.
Outre les enjeux culturels et commerciaux, il y aurait un aspect social important à considérer pour favoriser le développement de la Francophonie sur Internet; celui de permettre aux expatriés et aux étrangers épris de la langue française d’y trouver une source d’information et d’échanges en temps réel en français.
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