
Le cerveau et la maladie d'Alzheimer
Passé un certain âge, dès qu’on est confronté à un trou de mémoire ou à de petits oublis fréquents, on voit se profiler à l’horizon le spectre de la maladie d’Alzheimer.
Publié le 21 avril 2010 Mis à jour le 21 avril 2010
L'infobésité est le terme québécois qui désigne la surcharge d'information (information overload en anglais). Elle décrit la situation d'abondance d'information, mais aussi d'incapacité d’assimilation et de réemploi de l’information, pour l’individu et pour l’organisation, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la productivité et l’efficacité.
Dans un article paru sur le blog Culture & TIC déjà en 2005, Olivier Thiebaut parlait de l'infobésité comme étant le mal de la société de l'information et le décrivait comme suit : « Qui ne s’est jamais perdu dans la profusion de ses favoris Internet ? N’a jamais téléchargé en cas de besoin, des études, rapports et autres livres blancs finalement jamais lus ? Recherché sur son disque dur un contenu "mis de côté" sans se souvenir où ni sous quelle forme (mél, document Word, PDF, page html, fichier multimédia) ? Rebondis indéfiniment de thématique en thématique au cours d’une séance de veille et été asphyxié par les résultats proposés par un moteur de recherche… ? »
Ce sujet suscite beaucoup d'intérêt sur la Toile au point qu'il met aux prises deux tendances. L'une qui reconnaît l'existence du phénomène et l'autre qui pointe une exagération. Dans la droite ligne de la première tendance, le cabinet Basex a estimé que la surinformation coûte près de 900 milliards de dollars US aux entreprises. Le site de Basex propose même un calculateur d'infobésité en ligne.
Un formulaire simple à renseigner : votre secteur d'activité, le nombre total d'employés, leur classement en fonction de leur degré de compétence. Puis ce mystérieux calculateur vous renvoie une estimation du coût de la surcharge informationnelle pour votre entreprise. En arrière-plan de ce calculateur, se trouve naturellement une stratégie promotionnelle des services dudit cabinet à telle enseigne qu'on peut douter de la sincérité de cet outil.
Quoiqu'il en soit, deux catégories de réponse sont proposées pour faire face à l'infobésité : les remèdes du côté de la technologie et les stratégies à adopter par les personnes.
Partant du fait que la problématique de l'infobésité consiste à réduire les informations inutiles au profit de celles qui sont pertinentes, des techniques de filtrage sont suggérées voire souhaitées :
Il faut se le dire, le facteur humain est capital dans la lutte contre l'infobésité. La bonne vieille méthode préconisée est celle de l'organisation personnelle. Martine Bigot suggère d'adopter une conduite pour soi-même vis-à-vis des autres.
S'agissant des flots de messages, elle souligne utilement qu'« il n’est pas nécessaire de lire un message ou de répondre à un courriel dès son arrivée. Certains prévoient des périodes déterminées dans la journée - le matin ou en fin d’après-midi par exemple. Il est permis de ne pas être branché pendant 24 heures et 7 jours sur 7! Pour faire face au sentiment d’urgence permanente, choisissons les moments où l’on reçoit, traite et utilise la messagerie ».
La solution la plus efficace est sans contredit la maîtrise des habiletés informationnelles. Jean-Paul Pinte, expert en veille informationnelle, insiste là-dessus sur son blog. La culture informationnelle est requise de tous mais aussi et surtout des étudiants dans l'environnement d'information de masse, d'infobésité et de sérenpidité.
Elle se résume ainsi : « se poser les bonnes questions, identifier les experts ou émetteurs d’information, évaluer, analyser, synthétiser et organiser la nouvelle information avec la connaissance existante, communiquer efficacement et créativement les nouvelles connaissances ».
Crédit photo : zipckr, Flickr, licence CC.
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