
Table Drum : remplacez les sons de votre environnement.
Au-delà de l’amusement premier, cette application ouvre des possibilités de réinterprétation de notre environnement sonore.
Publié le 27 mars 2012 Mis à jour le 27 mars 2012
Avec ses cheveux hirsutes et un visage aussi rond que son ventre, Ai Weiwei n’a rien d’un genre de Gandhi à la chinoise - cliché du grand sage militant des droits de l’Homme. Ses auto-portraits montrent un homme plein d’auto-dérision et d’humour, qui a consacré presque toute sa vie à lutter contre le pouvoir d’oppression chinois et pour le développement de la démocratie. Né en 1957 à Pékin dans une famille déjà militante, il fait ses premières armes dans les années 70 au sein du collectif The Stars parmi d’autres artistes chinois, puis s’envole vers les Etats-Unis en 1981 où il développe son réseau artistique. Il se fait notamment connaître pour son engagement en faveur de la démocratie en Chine, en organisant des happenings ou encore en s’infligeant une grève de la faim en 1989 après le drame de Tian’anmen. De retour en Chine en 1993, il travaille sur de gros projets d’architecture et de design, dont le fameux stade olympique de Pékin en “nid d’oiseau”.
Ai Weiwei se distingue également par son usage du téléphone portable et d’internet. Ultra-connecté, il prend des milliers de photos pour documenter son quotidien sur son blog et sa page Twitter (attention, c’est en chinois !). Ai Weiwei travaille comme ça : avec les réseaux. Lorsque la liberté d’expression est limitée ou en danger, le développement de réseaux, qu’ils soient humains ou technologiques, permet de contourner les voies officielles d’expression personnelle. En tissant des liens grâce à internet, son travail de défense de la liberté d’expression prend une forme innovante, touche le monde entier et permet à sa façon de faire bouger les choses en Chine. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’artiste a été emprisonné le 3 avril 2011 par les autorités chinoises, puis libéré sous caution le 22 juin 2011. Les internautes se mobilisent sans cesse pour le soutenir, avec des soutiens symboliques, telle qu’une campagne de nudité mais aussi financiers qui ont permis à l’artiste de récolter près d’1,7 millions d’euros pour racheter sa liberté.
Dans le cadre de l’exposition du Jeu de Paume, retrouvez certaines photographies de l’artiste en ligne sur le site du musée, dont la plupart viennent directement du téléphone portable d’Ai Weiwei. Un plongeon dans l’univers plein d’humour et de dérision de l’artiste, mais aussi dans un Chine moderne, qui se construit en contournant les obstacles. Certains clichés témoignent également de la violence de la répression, avec des images prises sur le vif. D’autres contenus sont également disponibles, tels que des entretiens, des photos et une expérience interactive vous invitant à poster une photo de vous, portant les lunettes de l’artiste. Plus de vidéos sont également disponibles sur le site du Magazine du Jeu de Paume.
Free Ai Weiwei : site de soutien consacré à Ai Weiwei
Le site personnel de Ai Weiwei
Le blog de Ai Weiwei en chinois
photo : wu fake via photopin cc
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