La santé et les jeux font bon ménage. Dans notre grande liste de jeux sérieux, vous remarquerez que la section sur la santé est une des plus fournies. Rien de plus normal : le jeu permet à la fois de dédramatiser le monde de la santé tout en procurant une quantité effarante d'informations pour se garder en forme ou en savoir plus sur différents troubles ou maladies et comment y faire face.
Comme le décrit l'agence des systèmes d'information partagés de santé (ASIP) dans ce récent texte, les jeux permettent au public d'être informé sur différentes situations médicales. Nous avions recensé, par exemple, des jeux tournant autour des situations d'urgence. Encore au début de l'année 2013, l'équipe derrière le jeu Staying alive qui figurait dans cet article proposait un nouveau titre, Born to be alive, qui simule un accouchement. Un jeu tout aussi bien fait et plein d'informations sur la procédure médicale menant à la naissance d'un enfant.
Kinect pour la télémédecine
Le jeu vidéo s'adresse aussi aux futurs professionnels de la santé. Des simulations d'urgence existent pour les internes et chirurgiens à venir. Et puis, il y a les consoles qui peuvent désormais servir à les entraîner. Il y a déjà quelques années, des chirurgiens s'exerçaient à opérer à partir de la technologie de la console Wii de Nintendo. Cette innovation du jeu par le mouvement a mené les concurrents directs de la firme japonaise à vouloir la prendre à leur compte. Et si Sony a créé avec plus ou moins de succès un ersatz de la Wiimote, la compagnie Microsoft est allée plus loin avec une caméra perfectionnée qui détecte le corps en entier et capte même les commandes vocales.
La Kinect pourrait aider à soigner des gens à distance dans les prochaines années grâce à la télémédecine. Il faut dire que la technologie de Microsoft est beaucoup moins chère qu'à ses débuts, ce qui fait affirmer à certains que l'usage de la Kinect pourrait permettre au gouvernement américain de sauver 30 milliards de dollars sur son budget de santé!
Avec la combinaison Kinect et Azure, entre autres, un docteur pourrait amorcer un contact avec un patient sans avoir à lui demander de se déplacer. Une chercheuse de l'Arkansas travaille d'ailleurs avec Microsoft afin de mettre en place ce type de projet aux États-Unis. Selon ses estimations, ce système ne coûterait que quelques centaines de dollars et n'exige pas un haut débit Internet. Il pourrait donc être implanté loin des grands centres urbains. Évidemment, il est encore loin le temps où un tel système se retrouvera dans tous les cabinets médicaux américains, mais le processus est enclenché.
Mieux encore, la caméra de la Kinect pourrait détecter la dépression chez des patients. Un projet de l'USC (University of Southern California), SimSensei, fait carrément la démonstration des soins psychologiques du futur. Une vidéo a été mise en ligne pour montrer comment le projet fonctionne. À gauche un « patient » scruté par le programme de l'USC (qui comprend la barre de détection de mouvements de Kinect) et à droite, une fausse psychothérapeute :
Tout est analysé chez le patient: mouvement des yeux, du corps, les hésitations dans la voix ou les gestes. Un contexte où il est difficile de « mentir » ou de simuler, le corps trahissant le véritable état d'esprit de la personne. Ce qui est fascinant, ce sont les interventions de la fausse thérapeute qui se rapproche d'une thérapie réelle.
Évidemment, une telle invention mène certains à réfléchir sur ce que pourrait être le futur d'une telle création. Pourrait-on détecter la dépression chez nos proches à partir d'applications sur nos téléphones intelligents? D'autres y voient une utilisation possible dans un futur très proche auprès des soldats qui rentrent du front avec des traumatismes. Certains experts croient même qu'ils auraient plus de facilité à parler à une machine qu'à de vrais professionnels de la santé mentale.
Par contre, comme le rappelle cet article d'avril 2012 de Wired, tous ne seront pas à l'aise avec le côté impersonnel de la télémédecine. Particulièrement dans le domaine psychologique où les contacts distants par l'intermédiaire d'une machine pourraient inhiber de nombreuses personnes. Néanmoins, cette technologie pourrait peut-être aider les thérapeutes à mieux diagnostiquer les troubles de leurs patients, à savoir s'ils mentent ou à discerner leur état d'esprit lors d'une séance.
Dire que ces innovations proviennent d'une technologie créée en premier lieu pour le divertissement électronique... Qui a dit que le jeu vidéo n'allait rien apporter de bon à la société?
Il est difficile de résister aux chants de sirènes des boîtes courriel et des médias sociaux. Quand vient le temps d'étudier, on peut se faire aspirer dans les abysses sans espoir d'en sortir à temps. Et si la méditation faisait partie de la stratégie d'apprentissage des étudiants universitaires?
Une étude réalisée auprès de 483 étudiantes universitaires fait une corrélation forte entre l’utilisation intensive des médias sociaux et de faibles résultats académiques. Les étudiants passent 12 heures par jour en moyenne liés à des médias, mais toutes le activités n’ont pas les mêmes effets, heureusement.
«Il n’est de bonne pédagogie que dans l’éclectisme ; parce que le chemin unique sélectionne toujours ceux qu’il fait réussir.»
«maintenant où chaque jour se publient plus de choses que ce qu’on peut lire en une vie, plus personne ne peut tout savoir et tant l’enseignant que le chercheur doit accepter cette situation et la tourner à son avantage.»
Le caractère essentiel du questionnement est attesté par ce que l'on entend souvent dans les salles de classe. Des profs répétant à l'envi qu'il n'y a pas de questions bêtes pour inciter les élèves à en poser. Encore faut-il savoir poser les questions et les bonnes lorsqu'on est dans une démarche d'apprentissage.
Parfois l’effet est littéralement magique, quand vous voyez l’intérêt, l’intelligence et le discernement réapparaître dans les yeux d’une personne là où auparavant il n’y avait qu’ennui, défaitisme et brouillard.
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