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Publié le 06 mai 2014 Mis à jour le 06 mai 2014

L’Afrique à l’heure du "code"

Eye-Phone, CardioPad, M-Pesa, MPedigree... des initiatives par dizaines

African women digital IT - <a href="http://www.shutterstock.com/fr/pic-145700258/stock-photo-african-business-woman-digital-it-background-studio-shot.html?src=gqxZZiqgb6OuALwCzaFlWQ-1-22">Matthias G. Ziegler</a> - ShutterStock

Le génie et la créativité africaine dans le domaine des TIC n’a cessé de surprendre au cours de ces dernières années. Au point de susciter des vocations. Forcément.

De Lomé à Nairobi et du Caire à Johannesburg, des concepts tels que «coder» et «hacker» semblent s’être imposés chez tous les férus de TIC. A croire qu’en ce qui concerne l’appropriation des TIC, l’Afrique n'a pas raté son train.

(déjà) l’âge d’or de la « bidouille » ?

Longtemps considérée comme étant « le berceau de la bidouille » du fait des diverses initiatives mises en place par ses popupations pour tenter de solutionner leur kyrielle de problèmes économiques et sociaux, l’Afrique semble aujourd’hui porter ce titre pour d’autres raisons. Car, longtemps restée à la périphérie des innovations en matière de TIC, sa situation «devait vite évoluer» comme le soulignait Sabine Blanc en 2011 sur OWNI.

Incubateurs (de startups), fablabs, hackerspaces et j'en passe, les symboles de la culture geek, prolifèrent dans les capitales africaines. Et le succès des produits qui en ressortent vient certainement renforcer ce dynamisme : Ushaidi, MPesa, CardioPad, Eye-Phone, MPedigree, pour ne citer que ceux-là. Des outils qui révolutionnent le quotidien de milliers de citoyens, parfois bien au-delà du seul continent. Des initiatives à l’origine desquelles, l’on retrouve le plus souvent des jeunes, dotés d’un fort potentiel et déterminés à rompre avec ces clichés misérabilistes tant véhiculés sur l’Afrique. Une créativité parfois assez mal maitrisée, comme en témoignent quelques insuccès, résultant le plus souvent d’un manque d’encadrement et d’une meilleure maitrise de l’outil informatique. Après tout, un langage de programmation çà s’apprend. Ne «code» pas qui veut. D’où la nécessité de s’organiser et de tenter de fédérer toutes ces énergies.

Apprendre à coder : la renaissance digitale africaine

Kampabits Digital School, NairoBits, etc. les espaces visant à doter les jeunes de meilleures compétences en Informatique sont légions. Face à l’énorme potentiel dont font preuve les africains, de nombreuses initiatives ne cessent de voir le jour. Des initiatives qui, bien au-delà de la singularité de leurs objectifs respectifs, semblent avoir pour objectif principal d’assurer «la renaissance digitale de l’Afrique» comme le souligne Tim Kelly, dans un article dans lequel il dresse la carte des Tech hubs en Afrique (version pdf). Cependant, si ces initiatives sont pour l'essentiel portées par des africains vivant sur le continent eux-mêmes, comme il le rappelle, l’on ne peut tout de même pas ignorer d'autres telles que l’Africa Hack Trip, l’Hacknowledge Contest, de l’association française ACISSI, la KampaBits Digital School, GEMSI, Afralti (pour ne citer que celles-là), initiées à l'international et dont le but semble être tout à fait le même. Ne reste plus qu'à en attendre les fruits.

Si tout laisse ainsi croire que la programmation informatique a encore de beaux jours devant elle en Afrique, tant le métier de "hacker" n'en est qu'à ses balbutiements, il importe peut-être tout de même de relativiser cet enthousiasme. Surtout lorsque l'on sait que l’un des véritables problèmes avec les TIC, c’est leur obsolescence et le «court-termisme» de la plupart des projets similaires.

Références :

- Blanc, Sabine. « L’Afrique, berceau de la bidouille » ; OWNI ; 11 octobre 2011. Lien : http://owni.fr/2011/10/11/lafrique-berceau-de-la-bidouille/

- Ramah, Rajab. “Kenyan teen aims to establish software development school”. Sabahi. 04 juin 2013. Lien: http://sabahionline.com/en_GB/articles/hoa/articles/features/2013/07/04/feature-02

- KampaBits Digital Design School (site web). Consulté le 6 mai 2014. Lien: http://www.kampabits.org/

- Kelly, Tim. « Tech hubs across Africa : Which will be the legacy-makers?”. Banque Mondiale. 30 avril 2014. Lien: http://blogs.worldbank.org/ic4d/tech-hubs-across-africa-which-will-be-legacy-makers

- Africa Hack Trip (site web). Consulté le 6 mai 2014. Lien: http://africahacktrip.org/

- HackNowledge Contest (site web). Consulté le 6 mai 2014. Lien: http://www.hacknowledge-contest.org/index.php?p=3


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