Qu’on les aime ou non, les Jeux olympiques sont façonnés d’histoires humaines fort intéressantes derrière les performances sportives. Ceux ayant eu lieu à Rio de Janeiro en août 2016 n’ont pas été différents. Ce fut l’éclosion de jeunes vedettes dans leur sport, d’accomplissements exceptionnels d’athlètes ayant eu des passés difficiles et des chants du cygne pour de grands sportifs.
Parmi toutes ces histoires, il y a celle du médaillé d’argent de la compétition du lancer du javelot, le Kényan Julius Yego. Yego avait aussi impressionné lors des championnats du monde 2015 à Pékin en remportant le titre de champion du monde la discipline avec le troisième meilleur lancer de l’histoire. Jusque là, la plupart des lecteurs ne noteront rien de particulier puisque cela semble le récit classique d’un athlète qui se hisse parmi les meilleurs de la discipline. Les spécialistes d’athlétisme souligneront peut-être qu’il est intéressant de voir un Africain médaillé dans une épreuve généralement dominée par les pays scandinaves. Or, l’histoire de Yego est surprenante puisqu’il a commencé et perfectionné sa pratique du javelot… grâce à YouTube.
Aux Olympiques grâce à un cybercafé
Julius Yego est né dans un petit village sans eau ni électricité. Pourtant, son goût de l’athlétisme a toujours été là. Jeune, il aimait déjà lancer des branches d’arbres séchées trouvées près de chez lui. Généralement, les pays se dotent de structures et de fédérations pour développeur leurs athlètes. Ainsi, les nations développent des spécialités. Si le Kenya a depuis longtemps été reconnu pour ses coureurs, particulièrement de fond, cela en est autrement pour les autres disciplines d’athlétisme. Julius Yego a bien tenté de se mettre à la course, mais il n'était pas assez performant. De toute façon, il n'était intéressé que par le lancer du javelot. Par contre, ce choix signifiait qu’il ne pourrait avoir ni accès à des entraîneurs ni à des infrastructures pour se pratiquer.
Bien des gens auraient lancé la serviette, mais le Kényan a songé à Internet. Dès 2009, alors qu’il n’avait que 18 ans, il a fréquenté fréquemment le cybercafé local de Cheptonon. Il y trouva des trucs de diète pour grands sportifs et, surtout, des vidéos d’entraînement des meilleurs au monde. Il notait alors leurs techniques et allait les pratiquer seul dans des plaines. Il réussit 3 ans à plus tard à se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres. Il finira douzième. Encore loin du podium, il s’agissait tout de même d’un des meilleurs classements pour un représentant du Kenya dans cette discipline. Grâce à sa prestation, il ira faire un stage en Finlande où il rencontrera enfin un entraîneur. Un travail qui le mènera à la médaille d’or des championnats africains en 2014 et des mondiaux en 2015 et, finalement, une d’argent à ses deuxièmes Jeux olympiques.
Une réelle visualisation
Évidemment, l’histoire de Julius Yego a de quoi laisser dubitatif. Devenir bon dans un sport grâce à Internet? Et quoi encore? Pourtant, une étude datant de 2014 tend à prouver que YouTube pourrait bien aider les athlètes en herbe dans leurs performances. En effet, le Journal of Strength and Conditioning Research publiait une étude montrant les bienfaits de l’observation. Cela est connu, les sportifs de haut niveau visualisent leurs performances pour obtenir de meilleurs résultats. Or, regarder quelqu’un effectuer une action aiderait à la répéter dans la vraie vie.
Les chercheurs ont sélectionné des athlètes qui ne connaissaient pas l’exercice du power clean, une sorte d’épaulé-jeté utilisée dans le culturisme. Les personnes suivaient trois sessions d’entraînement pendant 4 semaines. Le groupe était divisé en deux. Un ayant l’entraînement normal et un autre recevant le même accompagnement, mais qui regardait des vidéos de professionnels en train d'effectuer du power clean avant de le faire eux-mêmes. Les chercheurs ont alors analysé la compétence des mouvements. Résultats : ceux ayant visionné de la vidéo avant avaient un petit, mais significatif, gain d’habileté durant l’exercice. Ces athlètes ont fini par atteindre un plateau et être rejoints, au bout des 4 semaines, par les autres, mais uniquement parce que les poids sont restés similaires durant toute cette période. Si ceux ayant eu de la vidéo avaient pu augmenter la charge, les résultats auraient pu être bien meilleurs.
Ainsi, oui, YouTube peut être utilisé sans gêne par les sportifs amateurs comme complément à leurs entraînements physiques. D'ailleurs, bonne nouvelle pour eux, la plateforme en ligne regorge de vidéos donnant des conseils sur des techniques sportives comme celle-ci sur le lancer du javelot :
Sans compter tous les extraits de compétitions internationales filmées, des classements de meilleures performances et de records du monde et les différents trucs donnés par des entraîneurs, il y a de quoi se nourrir et s’inspirer sur la plus grande plateforme de vidéos en ligne. Cela ne mènera pas nécessairement aux Olympiques ou à des médailles, mais pourra aider ceux qui débutent dans un sport à acquérir tous les petits détails pour se surpasser.
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