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Publié le 22 février 2020 Mis à jour le 22 février 2020
En octobre 2019, à Sotchi, le président Vladimir Poutine organisait un grand sommet entre la Russie et les pays africains. Il s’agissait d’un immense avertissement pour le reste du monde. Le joueur russe revenait sur le continent après quelques décennies de désintérêt qui auront permis, particulière au voisin chinois, de s’y installer confortablement et de s’en faire des alliés.
En effet, à partir des années 1940-50, l’Afrique voyait l’effondrement des empires coloniaux et donc de la mainmise de l’Occident sur le continent. Pour l’URSS, il s’agissait là d’une affaire en or. Ainsi, dans les années 1960 la Russie a contribué à fournir matériel militaire, proposer de recevoir des étudiants étrangers, etc. L’idée était de se positionner et de propager l’idéologie communiste même si en fin de compte, les pays africains n’étaient pas tous chauds à adopter celle-ci. Néanmoins, la Russie a continué d’y faire sa place et d’investir, de participer aussi aux guerres civiles diverses en Angola, au Mozambique ou dans le conflit entre l’Éthiopie et la Somalie où les Russes ont pris le camp des Éthiopiens et les Américains des Somaliens.
Bref, il s’agissait de décisions basées sur la rhétorique de la guerre froide. Or, l’effondrement de l’URSS en 1990 a alors changé la donne. Pendant quelques décennies, les autorités russes ne voyaient plus d’intérêt dans le continent africain. D’ailleurs, encore en 2018, le pouvoir économique russe en Afrique était minime : seulement 20 milliards de dollars en échange commerciaux contre 200 milliards pour la Chine ou 275 milliards pour l’Union européenne. Or, avec un appétit grandissant pour toutes les puissances, y compris la France, envers le continent et aussi un dégoût des pays africains des Américains, particulièrement sous la présidence de Donald Trump, la Russie a perçu la possibilité de rebâtir les ponts. C’était tout l’intérêt du sommet de Sotchi et de diverses approches « soft power » en Centrafrique et dans d’autres régions. Parmi celles-ci, l’attrait auprès d’étudiants africains qui ont vu une hausse significative depuis 2010.
La Russie a voulu marquer le coup en relançant à Moscou l’université Patrice-Lumumba du nom d’un indépendantiste congolais assassiné qui affichait fortement son amour de l’URSS. Dans cet établissement, des milliers d’étudiants ont été formés dans des filières scientifiques ou de management. Cette décision se veut donc une façon de concurrencer la Chine qui avait pris une grande part de ces jeunes hommes et femmes voulant faire des études supérieures.
La Russie redevient ainsi une destination de choix pour étudier puisque le coût y est moins élevé qu’ailleurs et l’intérêt grandissant de compagnies russes pour le continent en fait rêver certains d’emplois intéressants en revenant sur leur terre natale. Sauf que pour cela, ils doivent se confronter à une langue complexe, un pays de froid mordant et surtout au racisme grandissant de certains Russes.
Parce qu’en effet, malgré une hausse d’étudiants par rapport à d’autres décennies, il reste que de nombreux Africains hésitent et même boudent la Russie. L’accueil chaleureux des années 1960 et 1970 a fait place à une plus grande intolérance. Les ultranationalistes, entre autres, font la vie dure à ces personnes en les injuriant et en les frappant aussi.
Vivre en Russie n’est presque pas possible puisqu’ils n’ont pas d’existence légale, sont considérés comme des sans-papiers ne pouvant donc pas travailler et à qui on refuse des traitements médicaux. Bref, la Russie est partagée entre ce désir de regagner le cœur des habitants de l’Afrique et en même temps le racisme gangrénant sa population qui ne veut même pas d’étudiants y vivant temporairement pour leurs études.
Illustration : Marie Sjödin de Pixabay
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