La reconstitution historique est une activité culturelle prisée autant des spectateurs que des participants. Nous avons abordé plusieurs fois le sujet dans nos pages : [Reconstitution]
Ce ne sont pas les ressources et l’expertise qui manquent mais plutôt la possibilité de conserver ou de faire vivre l’expérience à plus de personnes. En effet, les reconstitutions sont des mises en scène qui ne durent que le moment de leur prestation. De plus, ceux qui y participent n’en voient qu’une partie et ceux qui y assistent ne voient le tout que de loin et de l’extérieur.
Enfin, la richesse des éléments mis en scène et des artefacts utilisés est souvent ignorée des spectateurs. Les explications nécessaires pour comprendre le pourquoi et le comment manquent le plus souvent et limitent la portée pédagogique de la reconstitution.
Voilà pourquoi le American Battlefield Trust a commandité la réalisation de «Civil War 1864: A Virtual Reality Experience» à la firme Wide Awake Films. Par rapport à un film traditionnel, l’intérêt réside dans le fait que non seulement on est plongé parmi les acteurs, mais que l’on jouit de son autonomie pour regarder tout autour de soi et voir l’ensemble de la scène, pendant que se déroule l’action, en plus de recevoir des informations sur divers points historiques ou techniques.
Chaque fois qu’un de ces points techniques apparaît, un bip nous le signale, au cas où nous serions en train de regarder ailleurs. Le tout est tout à fait fascinant, spécialement si vous regardez le film avec un casque VR ou sur une tablette. Sur un poste fixe, vous devrez vous servir de la souris ou des commandes à l’écran pour pivoter la caméra.
Le tout est tellement réussi qu’on se demande pourquoi la formule n’est pas utilisée plus souvent. Ce ne sont pas les sites historiques qui manquent. La réalité virtuelle peut aider les guides touristiques à nous faire comprendre comment les choses se passaient. On ne peut pas encore ressentir le poids des fusils, l’odeur de poudre ou la chaleur et l’humidité, mais on a déjà la vue, le son et l’ambiance, ce qui est déjà pas mal.
Sortir du cadre
Le film «The Making of our Virtual Reality Experience: Civil War 1864 VR» nous explique que, comme pour cette guerre qui a commencé comme une guerre napoléonienne et qui s’est terminée comme celle de la première guerre mondiale, les techniques et le savoir-faire évoluent tout au long de la production.
Par exemple, dans la production traditionnelle, tout l’équipement de production est hors champ. Dans le cas d’un film à 360°, il n’y a plus de cadre. Tout est dans le champ. Aussi le choix du lieu est-il primordial et le moyen de placer ou de faire circuler la caméra est à déterminer dès l’étape du scénarimage, scénarimage qui n’a plus rien à voir avec des cases et des plans.
Autre élément différent d’un tournage classique, voir ce qui est tourné pendant la scène n’est plus vraiment possible. Personne ne peut voir à 360°. Le jeu de tous les acteurs sur scène doit être coordonné dans la même séquence; on ne peut pas en isoler une partie. Si on recommence, on recommence tout. Il s’agit pratiquement de théâtre, avec les spectateurs au milieu.
L’objectif de cette production était aussi de rétablir certains faits sur la guerre civile américaine, c’est pourquoi la couche d’informations de type «réalité augmentée» était aussi importante et bien documentée, comme l’était la reconstitution des vêtements, des armes, des outils et des installations.
Avec l’évolution des équipements et des caméras, ce genre de production théâtralisée devrait se démocratiser, pour le plus grand intérêt des étudiants et des enseignants. Visite de lieux professionnels, reconstitution d’événements ou de pratiques professionnelles, cette façon d’immerger le spectateur tout en lui transmettant des informations constitue une façon intéressante de rendre l’ambiance et la richesse de milieux complexes.
À voir avec un casque VR ou sur tablette de préférence. Sur poste, se servir de votre souris pour déplacer le point de vue.
La réalité virtuelle est un outil qui intéresse de plus en plus le milieu pédagogique. Nous avons déjà vu comment les facultés de médecine se sont empressées de s’en servir comme simulateurs et d’autres domaines ont fait de même. Pourtant, même un champ d’études tel l’histoire du théâtre peut bénéficier de cet outil numérique récent. Une professeure de littérature explique comment.
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