Le phénomène des Tiny Houses séduit de plus en plus de personnes à travers le monde. En effet, ce type d’habitation offre la possibilité de vivre en harmonie avec la nature tout en offrant une plus grande mobilité à ses occupants. Cela leur permet également d’adopter des styles de vie et des habitudes de consommation respectueux de l’environnement.
Qu’est-ce qu’une Tiny House ?
Une Tiny House, aussi appelée « micro-maison » ou « mini-maison », est une petite résidence fixée sur une remorque. Il est possible de la tracter en ayant généralement un permis spécial remorque. La Tiny House est perçue comme une « résidence mobile terrestre » par la législation française. Elle est donc similaire à un mobil-home ou une caravane puisqu’elle ne doit pas dépasser un format maximal autorisé. La Tiny House est une habitation en bois, cependant elle ne peut être comparée avec une cabane de jardin. En effet, elle respecte les réglementations sur le confort moderne et les normes de construction d’une maison traditionnelle. Il apparaît donc évident qu’une Tiny House est une véritable maison miniature. Elle peut accueillir jusqu’à 6 occupants.
Le mouvement des Tiny Houses prend son origine aux Etat-Unis durant les années 1970, puis prend de l’ampleur durant les années 2000. En effet, il a été fortement popularisé par l’architecte Jay Shafer. Ce mouvement prône notamment un retour à la simplicité, à la liberté et à la nature. C’est pourquoi il prend de plus en plus d’ampleur en France ces dernières années. Pour en savoir davantage sur le phénomène des Tiny Houses, nous vous invitons à consulter notre article sur le sujet : https://cursus.edu/10758/de-plus-petites-maisons-pour-de-plus-grands-bonheurs.
La Tiny House est une réponse aux catastrophes naturelles et économiques (l’ouragan Katrina de 2005 et la crise financière de 2008), mais également aux problèmes environnementaux (cf. ouest-france.fr). De même, elle est perçue comme une solution pour vivre en harmonie avec la nature. Une Tiny House peut être facilement déplacée dans divers endroits et, disposant généralement de grandes fenêtres ou baies vitrées, elle est spécialement conçue pour s’ouvrir sur l’extérieur.
Une construction écologique
Une Tiny House autonome se particularise par son impact limité sur l’environnement, et ce, dès sa conception. Dans Construire sa Tiny House pour vivre autrement : Une stratégie de changement, Coraline Langer explique que les constructeurs accordent énormément d’importance à la sélection des matériaux. Bien que la plupart de ces petites habitations soient construites avec des matériaux de récupération, beaucoup sont également construites avec des matériaux écologiques ou recyclables et, si possible, issus de filières locales.
En outre, s’inscrivant dans une démarche pour le développement durable, une Tiny House autonome est avant tout créée pour consommer le moins possible. C’est pourquoi l’isolation a également son importance. En effet, elle permet d’éviter de consommer inutilement de l’énergie tout offrant l’occasion de vivre confortablement dans cette petite résidence à chaque saison.
Opter pour des solutions low-tech
Une Tiny House autonome se caractérise par la mise en œuvre de solutions low-tech. En effet, les occupants d’une Tiny House autonome utilisent des technologies, des pratiques et des techniques qui répondent directement à leurs besoins primaires. Ils tendent ainsi à rendre leur résidence autonome et à réduire sensiblement leur impact environnemental. Dans Construire sa Tiny House pour vivre autrement : Une stratégie de changement, Coraline Langer explique que les low-tech doivent répondre aux critères suivants :
- L’utilité en s’assurant que les besoin fondamentaux des occupants soient satisfaits (alimentation, eau, hygiène, santé, énergie, etc.) ;
- La durabilité en s’assurant que la Tiny House soit optimale de sa conception à sa fin de vie (solide, consolidable, recyclable) ;
- L’accessibilité en s’assurant que les technologies utilisées soient peu coûteuses et complexes pour une majorité de la population.
Comme l’indique Éléonore Solé dans un article de futura-sciences, les low-tech ont une visée écologique et sociale. Elles permettent de se reconnecter avec la nature, contrairement aux high tech qui répondent à des besoins secondaires. Une Tiny House autonome dispose donc de technologies d’autosuffisance, ainsi que l’explique Guillaume Lessard dans Habitation durable, mini-maison et transition socioécologique urbaine au Québec. Il peut s’agir de panneaux solaires photovoltaïques, de toilettes compostables, de cuves de récupération d'eau pluviale, de systèmes de filtration d’eau ou de poêles à bois.
Diminuer son empreinte écologique
Une Tiny House autonome a la particularité d’aller à contre-courant d’une tendance générale de surconsommation. Les propriétaires d’une Tiny House ont une réelle volonté d’optimiser leur impact environnemental, aussi ils adoptent un style de vie en conséquence. En effet, Coraline Langer explique dans Construire sa Tiny House pour vivre autrement : Une stratégie de changement que la Tiny House a forcément des répercussions sur la façon de vivre de ses occupants.
D’une part, les propriétaires d’une Tiny House achètent peu de biens. Disposant du minimum nécessaire, ils font ainsi des économies. Ils achètent également moins d’objets électriques. Ils consomment ainsi moins d’énergie. Il faut d’ailleurs savoir qu’une Tiny House autonome dispose souvent d’une consommation électrique limitée, car elle ne peut souvent pas produire davantage. Par conséquent, les propriétaires d’une Tiny House se détachent de la société de surconsommation qui les pousse à acquérir des possessions matérielles dispensables et encombrantes.
D’autre part, les Tiny Houses sont moins énergivores en raison de leur petite taille. Cela s’explique par le fait qu’elles ont moins de besoins en chauffage et en électricité. Elles ont donc un plus faible impact énergétique. Les Tiny Houses apparaissent donc comme des solutions viables face aux enjeux écologiques et climatiques actuels. Elles permettent réellement d’optimiser l’empreinte environnementale humaine. Il faudra néanmoins une volonté collective pour provoquer un réel changement.
Bibliographie
Construire sa Tiny House pour vivre autrement : Une stratégie de changement, Coraline Langer, https://matheo.uliege.be/bitstream/2268.2/9300/4/Me%CC%81moire_corr2_VL_r%C3%A9f.pdf
Habitation durable, mini-maison et transition socioécologique urbaine au Québec – Une relation pour le moins ambiguë, Guillaume Lessard, http://espace.inrs.ca/id/eprint/11488/1/Lessard-G-D-Decembre2020.pdf
Pourquoi une Tiny House ? https://sunflower-tiny-house.fr/pourquoi-une-tiny-house/
Tendance ? : la Tiny House, un mode de vie respectueux, Surfrider Foundation Europe, https://surfrider-eu.translate.goog/sinformer/blog/tendance-tiny-house-mode-vie-respectueux-121261842967.html?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=ajax,se,elem,sc
Habitat alternatif : « la tiny house pose surtout problème en zone agricole », Léna Jabre, https://www.lagazettedescommunes.com/695170/habitat-alternatif-la-tiny-house-pose-surtout-probleme-en-zone-agricole/
Baud. La tiny house, une alternative écologique à l’habitat traditionnel, https://www.ouest-france.fr/bretagne/baud-56150/baud-la-tiny-house-une-alternative-ecologique-a-l-habitat-traditionnel-6953851
Que sont les tiny houses, ces micromaisons écologiques ? Claire Thévenoux, https://www.ouest-france.fr/environnement/ecologie/que-sont-les-tiny-houses-ces-micromaisons-ecologiques-6853241
Exil des grandes villes : et si l’option Tiny House faisait son chemin ? Valère Corréard, https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-18-avril-2021
Quel cadre légal pour l’habitat alternatif ? https://www.generali.fr/dossier/habitat-alternatif-regles/
Low-tech : qu'est-ce que c'est ? Éléonore Solé, https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/low-tech-low-tech-18829/
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