Peut-on vivre au Québec sans parler français ? Dans cette province canadienne où la langue française est pourtant la seule langue officielle depuis 1974, la question linguistique demeure omniprésente dans le débat politique québécois.
Quelle priorité donne-t-on vraiment au français ? N’est-il pas relégué au second plan par rapport à l’anglais, en dépit de tout ce qu’on essaye de faire pour le valoriser ? La langue de Molière français régresse-t-elle vraiment dans la Belle Province au profit de la langue de Shakespeare ?
Je me souviensChateau Frontenac
Si cette célèbre phrase est bien connue dans la province du drapeau bleu et blanc fleurdelysé (et retenue par les touristes vu qu’elle orne la plaque d’immatriculation des voitures au Québec), peu de personnes connaissent l’intégralité de cette citation, qui est
« Je me souviens que je suis né sous le lys, mais que j’ai grandi sous la rose » (version modernisée de l’ancien français).
Cette phrase, prononcée par Eugène-Étienne Taché (1836-1912), commissaire adjoint des terres de la Couronne et architecte de l'hôtel du Parlement de Québec, est devenue la devise de la province éponyme. À elle seule, elle permet de bien résumer le conflit linguistique intrinsèque à la société québécoise : « Naître sous le lys » renvoie à la présence française (la fleur de lys étant l’emblème floral de la France) au moment de la fondation de la Nouvelle-France, alors que « grandir sous la rose » (la rose étant l’emblème floral de l’Angleterre) correspond à l’occupation britannique qu’a connue le territoire entre 1760 et 1840. Dès lors, même si la langue française restait tolérée à ce moment, la cohabitation conflictuelle ne faisait que commencer, et allait se poursuivre dans l’avenir.
Priorité au français
Si ce n’est que depuis 1974 que le Québec a pour seule et unique langue officielle le français, ce n'est que trois ans plus tard, en 1977, sous le gouvernement de René Lévesque que la Charte de la langue française et son fameux projet de loi 101 est instauré. L’objectif de celle-ci est d’affirmer la primauté du français sur la place publique et dans les domaines du travail et de l’éducation.
Il est à noter que cette loi a été mise en place afin de lutter contre la préférence d’adoption de l’anglais par les immigrants à leur arrivée, et ce, dès les années 60’. Aujourd’hui encore, le gouvernement met l’accent sur l’utilisation du français, à tel point qu’une institution officielle a été créée, le Secrétariat à la promotion et à la valorisation de la langue française. Ce dernier travaille en étroite collaboration avec d’autres acteurs qui ont à cœur de défendre le français : l’Office québécois de la langue française (OQLF), la Commission de toponymie (CT) et le Conseil supérieur de la langue française (CSLF).
De plus, des campagnes nommées «Au service de la langue française», à destination des professionnels, mais aussi «Partage ton français», à l’égard des immigrants font la part belle à la promotion de la langue. Le ton est donné : au Québec, on parle français !
Pendant ce temps à Montréal
La rivalité Québec-Montréal a toujours existé et c’est dans l’essence la langue que cette rivalité ne fait qu’être amplifiée, car les chiffres font peur : moins de 50% des habitants de l’île de Montréal ont pour langue maternelle le français (recensement de 2016) !
Certes, en regardant à une échelle plus large, celle du « grand Montréal », avec sa banlieue, les chiffres sont un peu plus généreux : 83,4%... contre 92,4% dans tout le reste du Québec… Ce seuil en dessous des 50% pourrait s’expliquer par la pandémie de COVID et l’exode des Montréalais qui ont choisi, le télétravail aidant, de s’installer en région.
Selon d’autres statistiques, 85% de ces départs seraient des francophones natifs et représenteraient pas moins de 71.500 personnes depuis le début de la pandémie en 2019. Certes, l’immigration des francophones aurait dû remonter un peu ces chiffres. Il n'en est toutefois rien, car, si pour immigrer maintenant au Québec il faut un bon niveau de français, la nouveauté réside dans le fait que les francophones natifs (Français, Belges et Suisses) immigrants choisissent désormais en majorité de s’établir hors de Montréal, contribuant encore au déclin du français dans cette ville.
Je me souviens (et ce n’est pas ironique d’utiliser cette tournure !) d’un article paru dans un quotidien de Québec en 2021 où toute une enquête était faite pour montrer à quel point l’anglais était omniprésent à Montréal. Les chiffres parlaient d’eux-mêmes et le journaliste était offusqué de se faire répondre en anglais dans ses visites dans les magasins et autres restaurants de Montréal.
J’ai moi-même malheureusement vécu la même chose : impossible de me faire servir en français en restauration rapide et même pour me garer en ville, sans compter les francophones natifs qui, "pour faire bien", préfèrent parler en anglais en public ! Plusieurs de mes amis immigrants (mais qui parlent très bien français) qui y vivent m’avouent travailler uniquement en anglais, par « facilité » (comprenez par là, "comme ce sont des immigrants, ils parlent mieux anglais que français sans doute"), à la demande de l’entreprise, alors que ce sont des bureaux 100% québécois.
« À quoi bon apprendre le français, tout le monde comprend et parle anglais à Montréal ! » Voilà ce que se disent souvent les nouveaux arrivants qui décident de rester là… jusqu’au moment où ils changent de ville et que là, ils découvrent la réalité francophone. Depuis plus de 400 ans on parle français dans le continent nord-américain où l’anglais est roi, alors continuons de donner la priorité à notre langue française, sinon dans quelques années, elle risque vraiment d’être annihilée par l’anglais. Priorité au français !
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