Le numérique fait entièrement partie de nos vies. S'il fallait perdre cet accès pendant une longue période, nous serions très mal à l'aise tellement ce dernier a réussi à capter notre attention. Ce piratage presque volontaire de notre cerveau a des effets sur notre quotidien. Ceux-là pourraient aussi avoir des répercussions sur le futur.
En effet, comme l'expliquent deux spécialistes dans cette émission de radio suisse ayant écrit le livre "La dévoration numérique", nous sommes à l'aube d'une humanité nouvelle dont certains seront augmentés par des implants particuliers, auront accès à des intelligences artificielles de haut niveau, etc.
N'oublions pas que Google travaille, entre autres, sur un projet pour littéralement mettre fin à la mort. Et tout cela pose des milliers de questions morales. Par exemple, il serait possible de stocker des souvenirs sur des disques durs pour ne jamais perdre aucune information. Or, n'est-ce pas mettre un terme au principe de l'oubli, fondamental dans la mémoire humaine? Si les outils défaillent, qui sera responsable? Les créateurs de voitures autonomes sont en ce moment dans ce véritable casse-tête éthique : est-ce le conducteur, le fabricant de l'automobile ou celui de l'IA qui sera fautif lors d'un accident?
D'où l'importance selon les experts que tous se penchent rapidement sur les questions éthiques, les responsabilités, etc. Beaucoup parlent d'un «droit à ne pas offrir ses données» ou de mettre en place un droit de l'attention qui empêcherait possiblement des mécaniques faites pour nous garder captifs des réseaux.
Tous ces sujets ne peuvent être remis à demain puisque les changements majeurs pourraient bien arriver d'ici 2030.
Durée : 56 minutes
Pour écouter l'émission
Crédit photo : fr.depositphotos.com
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