
L’utilisation efficace des TIC dans un cours ne dépend pas seulement du professeur...
Publié le 24 février 2010 Mis à jour le 24 février 2010
Les données du problème
Des références communes de qualité et accessibles à volonté permettent l’apprentissage et le partage d’un tronc commun de connaissances tout en affranchissant de la nécessité de l’apprentissage simultané et identique pour tous les membres d'un groupe.
Un flux renouvelé de centaines d’objets d’apprentissage pertinents permet l’adaptation des enseignements aux intérêts et aux besoins de chacun et la mise à jour continue.
Jeux, simulations, exposés, écoute d’enregistrements, productions de travaux, débats, échanges, visites virtuelles, exercices, etc, représentent des dizaines d’événements d’apprentissage ponctuels qui peuvent changer d’une session à l’autre, d’un groupe à l’autre. Ajoutons les interactions entre les participants et nous obtenons alors autant de formations différentes qu’il y a d’individus qui peuvent composer un groupe.
Les contingences
Un professeur isolé ne peut soutenir l’effort de repérer, indexer, organiser et évaluer les ressources pertinentes dans un flux continu; il doit nécessairement faire appel au groupe.
Le choix des activités peut dépendre de différents facteurs liés à la disponibilité, aux occasions, aux contingences financières, technologiques, sociales, idéologiques, etc. mais si on désire un groupe intéressé à participer aux activités et capable de faire des choix de ressources et d’activités pertinents, il est nécessaire de partager et de discuter en détail des finalités de la formation, des besoins de formation (ce qui est nécessaire d’apprendre) et des critères d’évaluation et de performance. Autrement la charge de travail du professeur grandit démesurément et l’insatisfaction des étudiants également.
Des apprentissages diversifiés et individualisés ne peuvent être évalués pratiquement que par des évaluations locales et distribuées dans le temps, selon les individus, les activités et les contenus.
En considérant des qualifications en évolution constante, que certifiera t-on finalement ? Des connaissances à obsolescence lente uniquement ? Une capacité d’apprentissage, les efforts et le temps passé dans l’étude d’un sujet ? Les activités d’apprentissage et les productions réalisées ? Le succès à un examen pratique ?
Comme il n’est pas possible d’assimiler tout le contenu fluide, ni même désirable, en ce qui concerne l’évaluation on passera forcément d’un principe principal de rétention à un principe d’activité, d’application, de réalisations ou de participation.
Didactique participative et distribuée
Le problème didactique consiste donc à réussir simultanément :
Une pédagogie participative implique nécessairement les étudiants dans le processus éducatif, autant en ce qui concerne les objectifs d’apprentissage, la définition des besoins de formation que l’établissement des critères d’évaluation. À partir de là une participation effective et responsable des étudiants est possible; autrement la charge de travail du professeur augmente rapidement, celle des étudiants s’oriente en direction de la rétention et non de l’application et la «participation» ne demeure qu'un concept pédagogique, sans réelle substance.
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Stephen Downes
National Research Council Canada, Institute for Information Technology
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