«Lorsque plusieurs personnes collaborent dans le but de réaliser une tâche, il n'est pas nécessaire qu'elles parlent. Elles peuvent très bien collaborer uniquement par les gestes et le regard. Il est donc important de s'intéresser au non verbal lorsque l'on souhaite étudier la collaboration.»
Cette thèse de Liv LEFEBVRE de l’Université de Bretagne-Sud aide à mieux comprendre l'usage des systèmes de communication qui permettent de collaborer à distance.
«Les indicateurs non verbaux dans les interactions médiatisées» fait l’inventaire de différents systèmes d’indicateurs non verbaux et en propose un mieux adapté aux expérimentations à distance, comme certains types de gestes des bras et des mains, l'orientation du regard vers l'autre ou la manipulation des objets de l'environnement et les interactions sociales.
On apprend ainsi à distinguer les gestes déictiques (gestes de pointage), métaphoriques, adaptateurs, ponctuateurs et interacteurs.
La méthode permet de dégager des patrons non verbaux, qui varient sous l'influence de plusieurs facteurs comme la tâche, le dispositif technique utilisé et les situations de communication, manipulées.
Pour élaborer des systèmes qui soient adaptés à l'usage des utilisateurs, l’auteur propose de jouer sur :
- le choix du dispositif technique adapté aux tâches à réaliser,
- dans le cas d'utilisation d'une table, l'orientation des interlocuteurs autour de celle-ci et
- le partage de l'orientation de l'interface avec son partenaire.
La thèse fait 300 pages et, à défaut de proposer une nomenclature générique et son interprétation, elle démontre à tout le moins l’intérêt du sujet et la possibilté de créer de meilleurs environnements d’étude à distance.
Télécharger «Les indicateurs non verbaux dans les interactions médiatisées»
Voir plus d'articles de cet auteur