La messe a donc été dite. L’Afrique sort la moins brillante des participants. Au Palexpo du Kram, nous avons rencontré de tout. Les professionnels de l’Information, les scientifiques désireux de réduire le fossé numérique en synergie avec les peuples arriérés en matière d’informatique et d’informations. Circulaient aussi, nombreux, les vendeurs d’illusions, les flibustiers, les commerçants. Qui attiraient vers eux la masse noire d’Africains venus au Sommet.
Quelques stands des pays africains ont retenu l’attention des visiteurs. L’Egypte, le Maroc et le Sénégal. Tous les autres étaient probablement venus pour de la figuration, brillant par leur absence. Les ressortissants de nombreux pays africains avaient été invités par des organismes ou par la Société civile. Mais, peu importe, Tunis 2005 a eu lieu.
Et deux faits ont retenu l’attention : les discours de K. Annan, d’A. Konaré, les déclarations de Wade prenaient de l’ampleur avec la proclamation d’un premier document majeur intitulé,
l’Engagement de Tunis
puis d’un deuxième appelé
l’Agenda de Tunis pour la société de l’information
, même si un troisième, plus discret, concernait essentiellement l’approbation du rapport relatif au projet de l’après-Tunis. Les deux textes proviennent de
l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’institution spécialisée des Nations Unies qui joue un rôle de premier plan dans l’organisation du Sommet.
L’engagement de Tunis est un document que signent les représentants des peuples du monde pour dire leur volonté et leur engagement pour construire, ensemble, une société de l’information globale et orientée vers le développement. Cette Société place l’humanité au coeur de ses préoccupations, tel que le stipule la Charte de l’ONU.
Cet engagement prend aussi en considération les principes fondés sur la légalité internationale, la diversité et l’adhésion totale à la Déclaration universelle des droits de l’Homme permissives d’un accès égalitaire au savoir et aux connaissances, à leur utilisation pour la réalisation des objectifs du développement que recherchent les objectifs du millénaire.
L’Agenda de Tunis de la société de l’information demande aux Etats membres de l’ONU d’honorer les engagements de Genève 2003. Ce document focalise aussi l’importance à accorder aux mécanismes de financement pour réduire la fracture numérique et pour traiter la question de la gouvernance de l’internet. Le point le plus sensible concerne la nécessité de mettre en oeuvre et d’assurer le suivi des décisions de Genève et de Tunis.
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