Est-ce que des gens à l'aise dans leur corps le sont également dans leur esprit ? Il n'existe pas de réponse absolue mais on estime une bonne corrélation. Pour chacun de nous, notre état intérieur se reflète assez bien dans la fluidité de nos gestes et de notre démarche. D'ailleurs, de nombreux termes de la langue comme «dégourdi», «guindé», «dégagé» ou «affecté», réfèrent à des attitudes gestuelles mais aussi à des façons de penser.
Pour la danse des guerriers avant un combat, pour celle des artistes sur une scène en passant par celle des danseurs sociaux, de baladi, break dancers, traceurs et de bien d'autres, la danse et le mouvement requièrent la collaboration du corps et de l'esprit, de l'expression et du fonctionnel, de l'émotion et de l'intention. Même Nintendo l'a compris.
Sans nous enfermer dans une prison de muscles, elle peut apporter un supplément d'âme à l'activité physique. Au geste, on ajoute une charge symbolique, émotive ou simplement esthétique, d'où son grand intérêt dans le développement de personnes plus équilibrées.
Transposée en éducation, des individus actifs en danse développement une plus grande confiance en eux, avec des incidences importantes sur le persévérance scolaire. Plus spécifiquement, des programmes de «Parkour» ou même de «Cheerleading» ont la propriété d'attirer et de motiver des jeunes à se dépasser. En santé, la danse appuie les thérapies, améliore l'équilibre, la souplesse, la coordination, etc. toutes qualités aussi recherchées en éducation physique.
Un école qui danse dégage une plus value de joie de vivre, d'énergie, de créativité; un individu capable de s'exprimer aussi par son corps possède un moyen supplémentaire de communication et une palette d'expressions plus riche. Qui voudrait s'en priver ?
Alors, on danse ?
Illustration : Sergey Nivens - ShutterStock
