Selon les données de la Banque mondiale,
- plus de 714 millions d’étudiants fréquentent l'école primaire dans le monde;
- plus de 569 millions vont au secondaire;
- plus 65 millions sont aux études supérieures ( H + F ).
En tout ce sont plus de 1,5 milliard d’étudiants qui vont à l’école ou à l’université dans le monde.
De ce nombre au moins 20 % parcourent la distance qui les séparent de leur école à pied ou à vélo; un autre 10 à 15 % % sont transportés dans un véhicule privé, par leurs parents ou dans leur propre véhicule. La majorité utilisent un transport en commun.
Pourquoi les étudiants prennent les transports en commun
La poids des étudiants dans la saturation du système de transport est somme toute minimal si on considère leur nombre.
Ces illustrations permettent de comprendre pourquoi.
Dans cet exemple, 40 étudiants (un autobus standard accueille entre 45 et 70 personnes) habitent à plus de 1 km de leur école. S’ils prennent un moyen de transport individuel; leurs véhicules parcourront collectivement 156 km. S’ils prennent un moyen de transport collectif, ce véhicule parcourra 44 km, soit 72 % de moins. Le transport collectif est 3,5 fois plus économique.
Économiquement, le choix du transport scolaire se justifie très bien, surtout quand les écoles ne sont pas sur les artères principales et ne sont pas desservies par le transport collectif régulier.
Du coté du temps, le bilan n’est pas aussi reluisant. Ceux qui sont au début de la course feront jusqu’à 7 fois plus de distance et prendront 7 fois plus de temps que s’ils y allaient directement. En moyenne ce sera... 3,5 fois plus lent. Ce qui est tout de même au moins deux fois plus rapide qu'à pied et moins fatiguant.
Pourquoi les travailleurs cessent de prendre les transports en commun
Les étudiants cessent souvent de prendre le transport collectif quand ils commencent à travailler, car leur temps devient plus profitable au travail que dans le transport; ils abandonnent les moyens les plus lents. Quand les voies prioritaires raccourcissent le temps du transport collectif et que les embouteillages rallongent celui des automobiles, l’équation se rééquilibre.
Pour améliorer la situation
On peut bien sur améliorer le bilan du transport étudiant :
- en incitant les étudiants à utiliser le transport actif : marche, pedibus et vélo. y compris le vélo électrique ;
- en encourageant aussi les applications de co-voiturage et de mise en relation des étudiants et des automobilistes;
- en gamifiant et récompensant les pratiques plus efficientes en matière de transport;
- en exploitant les avantages de la formation en ligne. Une institution qui permet à ses étudiants de suivre une formation en ligne une journée par semaine améliore son bilan transport de 20 %. En général, plus on est loin de l'école, plus la formation en ligne devient intéressante de ce point de vue.
Photo autobus : ebpilgrim - Pixabay
Références
Les données ouvertes de la Banque mondiale - http://donnees.banquemondiale.org/
Le transport scolaire démystifié - Fédération des commissions scolaires
http://fcsq.qc.ca/centre-dinformation/transport-scolaire/
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