
Favoriser la croissance végétale
Publié le 11 mai 2020 Mis à jour le 11 mai 2020
L’agriculture intensive s’est développée pendant la seconde moitié du 20ème siècle et est encore très utilisée actuellement. Pourtant de plus en plus de voix se font entendre pour un retour aux techniques plus traditionnelles, voire des techniques polémiques. État des lieux !
Selon l’encyclopédie Britanica [1], l’agriculture intensive est, en économie agricole, un système de culture utilisant une grande quantité de travail et de capital par rapport à la surface de la terre.
Bien que ses détracteurs soient nombreux, les défenseurs de l’agriculture intensive présentent ces arguments :
Avec le temps, nous nous rendons compte progressivement que ce type d’agriculture finit par présenter plus d’inconvénients que d’avantages.
Même s’il s’agit d’élevage, cela fait partie des techniques de production alimentaire intensive. Chacun a pu voir sur Youtube ou à la télévision des reportages ou la cruauté envers les animaux soulève le cœur. La conséquence est que de plus en plus de personnes s’orientent vers un régime de type végétarien. Ils sont relativement nombreux selon la consommation alimentaire qu’ils s’autorisent : Végétalien, lacto-ovo-végétarien, lacto-végétarien, semi-végétarien, frutarien, pescétarien, crudivore [2].
L'abattage des arbres, les techniques de lutte contre la boue et le brûlage, ainsi que le défrichement des zones forestières pour faire place à l'agriculture ont entraîné une déforestation massive et une érosion des sols. Les habitats naturels, la diversité biologique et les animaux sauvages ont été fortement touchés.
L’agriculture intensive est aussi impliquée dans la production des gaz à effet de serre. Ce sont l’usage d’engrais, les serres chauffées et la mécanisation importante qui en sont à l’origine. [3]
Des pesticides chimiques, des engrais, des herbicides, des insecticides, etc sont à la base de ce type d’agriculture.
Les insecticides et les pesticides tuent également les insectes utiles qui contribuent à la perte de biodiversité.
L'utilisation d'engrais et d'herbicides chimiques contamine la nappe phréatique, les habitats de la faune et de la flore, ainsi que les masses d'eau comme les estuaires, les rivières,les lacs et même les mers.
Les engrais, en particulier, sont la principale cause d'eutrophisation [4] dans la plupart des masses d'eau du monde telles que les mers, les lacs et les rivières.
L'agriculture intensive étant principalement axée sur la production de masse de produits alimentaires, les stratégies de production négligent le besoin de produits alimentaires de qualité et nutritifs.
Diverses personnes ou organisations se font les avocats du retour à une agriculture plus traditionnelle ou même bio.
La grande question étant de savoir si l’humanité peut se permettre de revenir à un production agricole traditionnelle ou bio.
Selon une étude [5] citée par le Dr. Mae-Wan Ho et que les défenseurs du bio ont largement repris, dans certains domaines ce type de culture ferait même mieux par l’agriculture conventionnelle, donc intensive puisque c’est devenu la norme.
Cette étude ,nous disent des scientifiques, a pu réfuter ces affirmations :
« Deux objections sont habituellement avancées contre l’affirmation que l'agriculture biologique peut alimenter tout le monde. Les opposants à l’agriculture biologique, proclament que celle-ci n’assure que de faibles rendements et qu’il n'y a pas assez de fertilisants organiques pour assurer des rendements substantiels. »
« Une équipe de chercheurs scientifiques dirigés par Catherine Badgley de l' Université du Michigan Ann Harbor, aux Etats-Unis, a maintenant réfuté ces idées largement répandues, mais fausses, au sujet d'agriculture biologique. Cette dernière donne des rendements qui sont en gros comparables à l'agriculture conventionnelle dans les pays développés, d’une part, et des rendements beaucoup plus élevés dans les pays en voie de développement, d’autre part ; par ailleurs, des quantités plus que suffisantes d'azote peuvent être fournies par la fixation symbiotique dans le sol en employant simplement des engrais verts
L'équipe de recherche a comparé les rendements obtenus en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle (y compris une production alimentaire à basse intensité) à travers 293 exemples ; elle a estimé le rapport moyen des rendements (biologique ou conventionnel) de différentes catégories de productions alimentaires dans divers pays développés ou de pays en développement. » [6]
Au niveau des producteurs, les initiatives se multiplient et on assiste même à un retour du cheval de trait dans des petites exploitations comme le montre ce projet financé sur la plateforme de csocio-financement Miimosa [7].
Les moteurs de recherche et donc Google nous donnent des indications intéressantes.
Google trends nous donne comme indications le nombre de recherches faites sur une expression. On s’aperçoit que tant biodynamie que calendrier lunaire sont des expressions de plus en plus recherchées avec une tendance régulière à la hausse.
Sans rentrer dans la polémique sur la biodynamie que certains qualifient de secte vu l’histoire de son créateur, Rudolf Steiner, voici de quoi il s’agit.
La biodynamie est différente de l’agriculture biologique. Même si elle peut partager des éléments de base ou des objectifs. La biodynamie considère qu’il n’est pas possible de produire des aliments de qualité dans une terre qui n’est pas en bonne santé, raison d'en prendre soin.
L’agriculture biodynamique est avant tout une agriculture durable. Bien que certaines pratiques puissent paraitre étranges, cette pratique convainc de plus en plus.
Selon l’agriculture biodynamique, le sol doit être travaillé mais de façon à ne laisser aucune trace, la terre ne doit plus être cultivée selon notre calendrier et plus précisément les saisons ou encore nos envies mais selon le calendrier lunaire.
Le calendrier lunaire [8] est un calendrier qui prend en compte les différentes phases de la lune durant le mois. Il s’agit d’une « lunaison » qui dure entre 28 et 30 jours. Cet outil est un moyen de calcul du temps qui serait utile au jardinier pour planter ses semis ou traiter les maladies.
Comme vous l’aurez certainement compris de par l’utilisation de ce type de calendrier, la biodynamie se base sur une approche que certains considèrent comme n’étant pas scientifique.
Faire un potager est souvent un loisir qui permet à ses pratiquants de se ressourcer. De plus en plus, les écoles mettent en place des composts [9] et des potagers pédagogiques. C’est très intéressant d’apprendre cela aux élèves. Ils peuvent comprendre certains cycles et des éléments de biologie.
Cela peut aussi permettre de réaliser des expériences intéressantes pour les enfants pour montrer, par exemple, l’efficacité ou non du calendrier lunaire.
[1] https://www.britannica.com/topic/intensive-agriculture
[2] https://www.vegetarien.eu/
[3] https://www.wwf.fr/champs-daction/alimentation/agriculture-durable
[4] https://www.cpepesc.org/L-EUTROPHISATION-des-rivieres-par.html
[5] http://www.i-sis.org.uk/organicagriculturefeedtheworld.php
[6] https://isias.lautre.net/spip.php?article148&lang=fr
[7] https://www.miimosa.com/be/projects/la-marque-en-moins-le-bio-pour-tous?l=fr
[8] https://www.horticulteur.net/calendrier-lunaire/
[9] https://cursus.edu/12771/comment-mettre-en-place-un-compostage-dans-une-ecole
Mouvement de l'agriculture bio-dynamique - https://www.bio-dynamie.org/biodynamie/presentation/Accédez à des services exclusifs gratuitement
Inscrivez-vous et recevez des infolettres sur :
De plus, indexez vos ressources préférées dans vos propres dossiers et retrouvez votre historique de consultation.
M’abonner à l'infolettreSuperprof : la plateforme pour trouver les meilleurs professeurs particuliers en France (mais aussi en Belgique et en Suisse)
Effectuez une demande d'extrait d'acte de naissance en ligne !