«L’Europe est confrontée à une problématique de taille : sa dépendance à des services et outils non européens pour une grande majorité de ses activités numériques. Ainsi, 92 % des données occidentales sont hébergées aux États-Unis. L'identité numérique de nombreux citoyens européens dépend ainsi en grande partie des États-Unis. Et plus le volume de données produites augmente, plus les entreprises et les citoyens s’enferment, malgré eux, dans cette dépendance.»
Marc Tommasi, responsable de l’équipe-projet Magnet, explique que :
« Les données sont nécessaires à la gouvernance. Le fait que les acteurs n'aient pas accès à leur données entrave donc cette tâche. C'est important pour l'État, évidemment, mais également pour les entreprises, les administrations. Le risque étant que d'autres que ceux qui doivent décider et évaluer calculent pour eux des mesures, des suggestions et finalement se retrouvent dépendants de tiers pour cette fonction essentielle »
Dans un contexte où la plupart des États ont compris l'importance des enjeux et tentent de s'en approprier les avantages, la recherche prend évidemment beaucoup d'importance mais aussi la pédagogie : si on souhaite que le politique agisse, il faut qu'il soit bien informé ainsi que ceux qui élisent ses représentants, soit toute la population.
Ce qui est clair est que si on ne contrôle ni les logiciels, ni les processeurs, dans les faits on ne contrôle pas grand chose.
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