Gerald Heeger, président de l’Université du Maryland et du University College in College Park (Maryland), ne croit pas que l’université virtuelle remplace un jour l’université traditionnelle.
Il note toutefois que le nombre croissant d’étudiants adultes -- les soi-disant étudiants à vie -- va obliger les universités à revoir fondamentalement leurs façons d’offrir leurs services. Comme de plus en plus de cours utiliseront le virtuel et que certains cours se transformeront en cours totalement virtuels, Heeger pressent que l’apprentissage en ligne va également transformer l’enseignement traditionnel du premier cycle. Éventuellement, des étudiants pourraient étudier deux matières dans deux universités différentes, l’une virtuelle et l’autre traditionnelle.
Heeger ne voit pas d’un mauvais oeil les motivations commerciales qui animent plusieurs nouvelles universités virtuelles ou plusieurs consortiums virtuels d’institutions déjà établies. Il soutient que, sans capital externe, plusieurs universités pourraient bien être incapables d’investir adéquatement au plan technologique. Enfin, Heeger rappelle qu’études supérieures et notions de profit ont plutôt fait bon ménage de tout temps aux États-Unis.