S’il est difficile d’avoir un portrait à 100 % juste de l’Histoire, celle-ci a laissé des milliers de traces. Certaines sont encore en relativement bon état malgré une surveillance constante exigée comme l’Acropole d’Athènes ou le Machu Picchu.
L'Histoire a aussi légué des symboles qui se retrouvent dans des œuvres d’art et des monuments faits à la mémoire de disparus. Tous pourraient reconnaître assez aisément la signature de la Déclaration d’Inpédendance des États-Unis ou les statues du Général de Gaulle.
Le rôle du cours d’histoire est donc d’expliquer aux jeunes ces symboles, le contexte et la vie de ceux qui ont eu un impact sur le cours de l’Histoire avec un grand "H". Cela veut dire aussi réfléchir comment certains d’entre eux peuvent perdre ou prendre une autre valeur avec le temps. Par exemple, la chaîne YouTube «C’est une autre histoire» montre bien comment la figure de Marianne est née et s’est transformée en France :
Nous savons que le régime d’Adolf Hitler a littéralement sapé le svastika, un emblème sacré de l’hindouisme pour en faire une icône haineuse et guerrière. Dans d’autres cas, comme aux États-Unis, les artefacts et statues de la Confédération durant la Guerre civile sont de plus en plus controversés puisque généralement vénérés par des groupes racistes. Même le Canada commence à vouloir ranger certains noms sur les bâtiments et rues parce qu’ils souvent associés à des impérialistes racistes qui ont fait souffrir les nations autochtones. Bref, les symboles changent et prennent des significations qu'il est essentiel d'enseigner aux enfants. Mais mieux encore, si eux-mêmes cherchaient des symboliques de leur histoire locale?
Des élèves archéologues
C’est ce qui s’est passé dans le quartier de l’Estaque entre 2008 et 2013. Des élèves de CM2 ont été invités à explorer et analyser les vestiges industriels de l’Estaque et du bassin de Séon. Ils ont ainsi noté comment ils ont laissé des artefacts et symboles expliquant le développement de Marseille. Que ce soit des restes de tuiles, des murs, des bouts de cheminée ou des plaques commémorant des ouvriers ayant lutté pour la Libération, ces apprentis archéologues ont ainsi découvert des pans entiers de leur histoire locale qui leur était inconnue. Ce travail a grandement été publié dans le Canard de l’Estaque, journal des élèves qui ont pu en apprendre à leurs comparses sur le passé riche du dernier siècle.
Tout est parti d’une promenade en ville et d’un rallye photo. Rapidement, des élèves ont commencé à poser des questions sur les tuileries et les noms sur les plaques. Ces discussions ont mené le professeur des écoles Jacques Vialle à travailler avec l’historienne Laurence de Cock pour offrir des informations et planifier des « fouilles archéologiques » dans lesquelles les enfants pouvaient explorer et comprendre le quartier et même l’histoire globale. Parce que pour l’enseignant, cette curiosité sur des aspects locaux permet de bien mieux expliquer et les grands enjeux historiques. Bien plus facile de parler de la Seconde Guerre mondiale et de la résistance en utilisant des exemples ancrés dans le quartier. Pareil pour la Révolution industrielle et les conditions de travail des travailleurs dont il reste encore des symboles. Une façon aussi de traiter comment cette industrie a chu des décennies plus tard.
Cette expérience souligne l’importance d’user des symboles autant globaux que locaux afin de mieux faire comprendre le passé aux jeunes et qu’ils en tirent des enseignements. Ces pictogrammes, statues, plaques, immeubles patrimoniaux et restes archéologiques sont là pour rappeler à la fois les côtés lumineux et sombres de l’humanité.
Par exemple, les kiosques encore présents à Vichy sont des legs de Napoléon III. Peut-être que certains disparaîtront puisque les valeurs changent. Néanmoins, ces réflexions pourront être le point déclencheur pour susciter une curiosité chez l’apprenant à en savoir plus sur ce symbole et l'évolution de son sens au fil du temps.
Vialle, Jacques. « Comment Des élèves Ont écrit L’histoire De L’Estaque. » Aggiornamento Hist-geo. Dernière mise à jour en juin 2013. https://aggiornamento.hypotheses.org/3800.
Comme il serait utopique d’apprendre une langue sans connaître son alphabet et sa grammaire, il semble tout aussi utopique de tenter de comprendre les maths sans en maîtriser les symboles, la syntaxe et la terminologie.
Un livret proposant des fiches de nomenclature et des planches contenant des séries de symboles pour permettre à l’enfant de s’approprier la symbolique grammaticale déclinée par la pédagogue Maria Montessori.
Le tatouage est un phénomène millénaire qui connait aujourd'hui un regain d'intérêt. Voici une thèse qui nous explique les multiples facettes de cette pratique et présente une typologie des profils de tatoués et de leurs réalisations sur la peau, support d'un moi sublimé.
Bien qu’il s’agisse d’un art reconnu, la bande dessinée souffre encore de manque de reconnaissance dans le milieu scolaire. Pourtant, au-delà des dessins et symboles, cette narration particulière peut apporter beaucoup aux élèves. Encore plus quand ils peuvent se servir de ce média pour raconter une histoire ou simplement réviser des savoirs. La BD, pédagogique ou non, a donc toute sa place à l’école. Seulement, il faut le rappeler aux enseignants et leur proposer des façons de l’intégrer à leur cursus.
Le lettering nous fait redécouvrir le plaisir de l’écriture, la sensibilité aux espaces entre les lettres, la séduction des alternances de droites et de courbes de nos alphabets. Le numérique n’est pourtant pas loin. Le lettering s'inspire de la richesse des polices de caratère numériques, et à son tour, le monde informatique propose des outils qui apportent une nouvelle expérience de l'écriture manuscrite.
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