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Publié le 09 février 2021 Mis à jour le 11 février 2021
L’intelligence artificielle pourra-t-elle un jour combler complètement nos déficiences et autres handicaps physiques et mentaux ? Sommes-nous destinés à nous « cyborgiser » pour mieux pouvoir avancer et perdurer ? Ces questions demeurent dans le flou, mais vu l’état d’avancée des sciences et technologies nous pourrions en effet nous interroger.
Et sur le plan des langues, vous demandez-vous ? Là aussi, l’IA fait des pas de géant. En effet, deux innovations technologiques nous font voir des possibilités remarquables: d’une part, un patch qui rend la parole à ceux qui l’ont perdue et, d’autre part, une application qui permet de communiquer avec ses yeux. Qui a dit que l’intelligence artificielle n’était pas bien intentionnée ?!
Feu Stephen Hawking, le célèbre astrophysicien britannique décédé en 2018, n’aurait pas été peu fier de tester ce premier bout d’IA. Le terme « bout » n’est pas péjoratif, car il s’agit bien d’un patch de petite taille, discret, de quelques centimètres. Petit, mais costaud, car truffé de haute technologie ! Le tout réalisé par une équipe de chercheurs du célèbre MIT (Massachussetts Institute of Technology), particulièrement réputé par la qualité de ses innovations technologiques.
Comment ça marche ?
En silicone, ce patch étirable, intégré de capteurs piézoélectriques renvoient un courant électrique quand ils sont mécaniquement déformés; il se colle sur la joue du patient. Le signal électrique envoyé via le patch « force » les muscles à travailler, reproduisant alors de façon mécanique la structuration physique déployée lors de l’acte de parole, un peu comme un exosquelette, mais pour la bouche, pour aider à parler.
Pour information, la dysarthrie, est un trouble de l’articulation aussi connu sous le nom de « maladie de Charcot », soit la sclérose latérale amyotrophique.
Cette maladie dégénérescente des motoneurones, neurones impliqués dans le mouvement, touche près de 150.000 malades dans le monde et entraine des difficultés à marcher, parler, écrire et respirer. Son plus célèbre représentant, nous venons d’en parler, était Stephen Hawking. Si la survie à un tel diagnostic ne dépasse guère cinq ans, des évolutions en thérapie génique ouvrent la porte à des améliorations décisives.
Ainsi, la création d’un tel patch permettrait aux personnes atteintes de ce mal d’entrevoir une lueur dans leur condition, en leur rendant la parole qu’ils ont perdu suite à cette dégénérescence physique.
La deuxième innovation se trouve aux limites du réel; il s'agit d'une application d’accessibilité développée par Google. Elle se nomme «Look to speak» (regarder pour parler) et permet à ses utilisateurs, notamment ceux en situation de handicap, de communiquer en utilisant les yeux et le regard.
Vous imaginez ? Vous fixez votre téléphone intelligent et, du simple mouvement de vos yeux, sans même ouvrir la bouche, vous pouvez « dicter » un message, qui apparaitra alors sur votre écran, disponible alors à l’envoi ! On se croirait dans Star trek !
Il faut dire que Google se consacre depuis de nombreuses années aux fonctionnalités d’accessibilité de tout son écosystème. En effet, qui dit géant du web dit aussi accessibilité au plus grand nombre de personnes et ce, quelles que soient les conditions que chacun peut présenter, handicap ou pas. Ainsi, une des grandes questions qui est au cœur de la recherche de Google est : « Comment communiquer avec des personnes qui ne peuvent ni parler ni utiliser leurs mains ? »
Concrètement, voici la procédure, comme l’explique le site Experiments with Google :
Précisons que ce projet a vu le jour afin de répondre aux besoins des personnes atteintes de la maladie des motoneurones, encore une fois, qui fait partie des maladie neurodégénératives rares entrainant ces fameux troubles de la motricité et la paralysie progressive.
La réalité rejoindrait-elle la fiction ? Il semblerait en tout cas que nous nous en approchions. De plus en plus d’innovations viennent au secours de celles et ceux qui sont privés de leurs aptitudes sensorielles, que ce soit pour parler, voir, entendre ou toucher.
L’intelligence artificielle devient comme « une prothèse » apte à remplacer ce qui a été perdu : rendre la parole avec un patch, communiquer avec les yeux. Ce n’est plus de la science-fiction, mais bien notre réalité contemporaine. Et si notre futur, c’était justement cette intégration intime et corporelle de l’IA à nous-mêmes, ne devrions pas nous-mêmes des hybrides humains-robots ?
Sources et illustrations
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