
Les fourmis font partie des insectes les plus importants de la planète et leur organisation sociale fascine bien des spécialistes. Certains la comparent à celle humaine. Mais quelle structure collective ont ces insectes?
Publié le 09 mai 2023 Mis à jour le 09 mai 2023
Les micros données créent des giga bases de données, tellement grandes que seuls des cerveaux surpuissants peuvent en embrasser l’ensemble, laissant les individus ordinaires désormais sur le carreau. Une nouvelle discipline de gestion des connaissances s’ouvre à nous. Et la plupart d’entre nous seront dépendant des intelligences artificielles pour rester dans la course.
“C’est l’ambition de la Gestion des connaissances ( Knowledge Management) qui régule aujourd’hui une bonne partie des connaissances de la société des entreprises. La rationalisation a mené les managers à encapsuler les informations, à les rendre modulaires, les extirpant ainsi de leurs logiques initiales pour en faire des chapelets de processus, de modèles, de comportements…
…Si la renaissance il y a 600 ans a libéré la connaissance comme une lumière rayonnante jusqu’à prendre le nom de siècle des lumières, notre révolution pourrait peut-être s’appeler le siècle de cristal.
Tant de rayons de lumière encapsulés artificiellement qui brillent de mille feux. Les soucis qui en découlent sont que l’école n'enseigne pas encore à distinguer les bons grains de l’ivraie, la première étape raisonnable serait de suivre ce processus d’encapsulation pour le comprendre et développer des processus ou techniques pédagogiques adaptées à ces nouvelles situations”.
Source : De la connaissance «lumière« à la connaissance cristallisée - Virginie Guignard Legros
https://cursus.edu/fr/27092/de-la-connaissance-lumiere-a-la-connaissance-cristallisee
Nous venons de nous rendre compte avec l’arrivée de ChatGPT de notre faiblesse face aux connaissances et à l’obligation d’aller plus loin, de laisser notre place pour des tâches que nous pensions immuables mais qui bientôt n’auront plus d’intérêt dans notre civilisation.
“Les applications de ChatGPT au quotidien
L’émergence de l’IA dans nos technologies est sur le point de bouleverser nos rapports à la machine. Si elle peut être source de questionnement éthique concernant son usage et sa place dans nos sociétés, l’intelligence artificielle inquiète aussi bon nombre de professionnels et d’artistes. C’est particulièrement le cas chez les écrivains. Si certains y voient un outil fantastique, d’autres jugent dangereux le recours à ces machines pourvues d’intelligence.
Pourquoi utiliser ChatGPT ?
ChatGPT se révèle efficace dans tous les domaines créatifs en plus de nous faire gagner un temps précieux dans la réalisation de tâches redondantes. Sa capacité de traitement d’un très grand nombre de données le rend particulièrement redoutable dans l’analyse et l’interprétation de situation, notamment dans le domaine médical.
D’autres secteurs pourraient tirer parti de l’intelligence artificielle. C’est le cas du secteur automobile.
Par ailleurs, OpenAI met à disposition des entreprises, son API permettant d’intégrer ChatGPT. L’outil permet d’effectuer de simples tâches fastidieuses comme ordonner une liste, mais aussi de réaliser des tâches plus complexes comme générer des lignes de codes.
Source : ChatGPT, qu'est-ce que c'est ? - Avril 2023
https://www.numerama.com/sciences/1200230-cest-quoi-chatgpt-on-a-laisse-chatgpt-repondre-a-la-question.html
Vous l’aurez compris, si vous aimez faire des tâches simples et fastidieuses, comme apprendre par cœur des sommes de connaissances, il y a de grandes chances que vous ne trouviez plus de travail demain. Travailler les mémoires n’aura plus de sens dans le futur. Or, le travail de la mémoire est un des piliers actuels des apprentissages à l’école. Et, les choix que fait l’école dans tel ou tel pays peuvent avoir des conséquences énormes sur les sociétés de demain, comme ils formatent les choix d’aujourd’hui.
En Suisse, par exemple, les entreprises recrutent leurs commerciaux à l’étranger et les écoles d’art génèrent de très bons artistes du quotidien mais pas beaucoup d’artistes de l’émerveillement. Pourquoi ? Vers 13, 14 ans les enfants sont orientés soit sur la voie générale, soit sur la voie pré-gymnasiale. Si en Suisse il n’y a pas de détermination du parcours professionnel car il y a des passerelles partout. Vous pouvez faire un apprentissage de coiffure et finir ingénieur en génie civil. C’est possible, en effet pour les plus déterminés et les plus courageux, mais soyons clairs qu'un très fort pourcentage des élèves qui s’engagent dans une voie à 13 ans vont y rester toute leur vie.
En Suisse la sélection se fait sur 3 critères de base : les notes en Français, en Allemand et en Mathématiques. Pourquoi cette focalisation sur les langues plutôt que sur l’histoire, la biologie ou autre que l’on peut retrouver dans d’autres pays ? En fait, pour faire de très hautes études en Suisse, il faut savoir parler allemand. Et, donc si votre niveau d’allemand n’est pas bon, vous n’avez aucune chance d’aller au gymnase (ou Lycée) ni de faire des études universitaires. Alors qu’en France, si vous êtes bon en langue, vous allez être orienté vers une voie universitaire secondaire, car la France est plus axée sciences et mathématiques. Et, ces 3 disciplines choisies correspondent à une prépondérance intellectuelle du cerveau gauche.
“Le cerveau est composé de deux hémisphères, gauche et droit, qui ont des modes de fonctionnement différents mais complémentaires. L'hémisphère gauche est associé au raisonnement logique, analytique, au langage et à la mémoire. L'hémisphère droit est lié à l'intuition, à l'émotion, à la créativité et à la reconnaissance faciale. Selon une théorie, il existerait des personnalités plus dominées par un côté du cerveau que l'autre, ce qui influencerait leur façon de penser et d'agir.”
Source: Cerveau gauche VS cerveau droit - 2018
https://www.psychologue.net/articles/cerveau-gauche-vs-cerveau-droit
En fait, c'est moins une question de géographie dans le cerveau que de façon d’utiliser son cerveau. Lorsque la sélection universitaire se fait sur la base des langues comme en Suisse, alors la Suisse par son choix crée en majorité des intellectuels qui sont logiques, analytique… et peu d’entre eux sont sensibles à tout ce qu’apporte le cerveau droit, c’est à dire l’intuition, l’émotion, la créativité… tout ce qui fait un bon créatif, un bon professionnel artistique et un bon commercial partout ailleurs dans le monde.
L’idée ici n’est pas de pointer la Suisse du doigt mais plutôt d’expliquer en quoi l’école peut avoir un effet important sur l’économie et sur le futur de nos sociétés. Car, là où l’intelligence artificielle n’est pas encore bonne, c'est sur tout ce qui ne dépend pas de la logique et donc les disciplines du cerveau droit. Demain, avoir une longue mémoire ne servira plus, avoir une bonne logique pour classer, trier… non plus. Les langues seront toujours différentes mais les traductions seront simultanées, où est-ce que l’homme va tirer son épingle du jeu ?
Si une mutation prend sa place, c’est que la communauté qui l’accueille est prête à la suivre. Il n’y a aucune innovation dans le monde qui arrive par hasard pour détruire une civilisation. Cela n’existe pas. Si la connaissance arrive, déjà, elle va mettre 20 ans, 50 ans à arriver, c’est n’est jamais ex nihilo. Pour qu’une innovation ou une mutation prennent forme, il faut que le niveau de conscience d’une civilisation soit prêt à l’accueillir. Et, déjà dans un premier temps soit prêt à comprendre ce que c’est. Un phénomène peut-être dormant pendant des années, car invisible, incompréhensible par tout. Tout ce qui ne se comprend pas n’existe pas.
“L’idée d’existence se pense d’abord par distinction d’avec l’essence. L’essence est conçue comme antérieure logiquement et ontologiquement à l’existence. Elle comprend en elle-même la loi de formation de toute réalité singulière. Rien en elle n’est superflu ; elle ne saurait changer. Puisque la moindre altération anéantirait son identité, elle ne peut pas devenir, acquérir ou perdre des caractères en restant elle-même… Si donc on appelle sens, la cohérence nécessaire que l’intelligence est en mesure de se représenter et de formuler, il faut dire que l’essence, par excellence, est porteuse de sens. L’existence est contingente au regard de l’essence : il est possible que ceci ou cela n’existe pas. En revanche, ce qui existe, dans la mesure où cela se tient dans le monde, participe d’une essence… Si donc l’existence semble dénuée de sens, cela est dû à une forme de cécité qui empêche de rapporter l’existence à l’essence.”
Source : Le sens de l’existence, un faux problème ? de Frédéric Laupies - 2028
https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2018-2-page-4.htm
La capitalisation des savoirs est un des problèmes fondamentaux sur lequel je réfléchis depuis bientôt 10 ans. Nous avons une durée de vie limitée et notre compréhension est limitée par la capacité de notre cerveau. C’est à dire que si chacun d’entre nous reprend le champ des connaissances à zéro en commençant sa vie, comme nous ne sommes pas tous exactement égaux certains arriveront à des niveaux de compréhension très différents. Depuis ce dernier siècle, notre évolution communautaire semble être entrée dans un processus de stagnation.
“Dans la première moitié du XIXe siècle, l’école devient une affaire d’État. Partout en Europe, des administrations sont créées pour encadrer et favoriser son développement. Poussés par la diffusion des idéaux révolutionnaires, la demande d’instruction, les besoins nés de l’industrialisation et l’émergence des nations, les États prennent l’éducation de leurs peuples en main, parfois contre les Églises, parfois de concert avec elles.
On observe une sécularisation de l’école, parfois sa laïcisation, plutôt dans le premier XXe siècle. Les systèmes éducatifs européens fonctionnent alors bien souvent selon une logique ségrégative : les futures élites sont éduquées dans le secondaire, fondé sur les humanités classiques, tandis que les enfants du peuple le sont dans le primaire, qui dispense des savoirs élémentaires et pratiques. Plus en avant dans le XXe siècle, les élèves sont progressivement réunis dans un cursus unique jusqu’au collège, dans le contexte de démocratisation et de massification du secondaire – entamé après 1945 –, puis du supérieur – toujours en cours. Si, dans le domaine scolaire, l’Union européenne encourage les coopérations, les États demeurent souverains, et les particularités propres aux traditions éducatives sont encore vives.”
Source :État et École en Europe (xixe-xxie siècles)
https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/%C3%A9ducation-et-formation/d%C3%A9mocratisations-et-in%C3%A9galit%C3%A9s-scolaires-en-europe/%C3%A9tat-et-%C3%A9cole-en-europe-xixe-xxie-si%C3%A8cles
Stagnation car nous avons atteint la limite de ce qui est possible de faire chacun dans son coin de part l'écosystème compétitif.
Il y a une vingtaine d’années est apparue la discipline de l’intelligence collective, en même temps que les prémices de l’intelligence artificielle. Ce n’est pas un hasard si le premier livre qui va traiter de l’Intelligence collective est celui de Pierre Levy et que selon sa théorie, celle-ci est complètement interconnectée avec le cyberspace.
“La magie des mondes virtuels est désormais à la portée du grand public: le nombre d'utilisateurs des réseaux mondiaux de communication informatisé augmente de 10% par mois. Le réseau Interne et le multimédia interactif annoncent une mutation dans les modes de communication et l'accès au savoir. Il émerge un nouveau milieu de communication, de pensée et de travail pour les sociétés humaines : le cyberespace. Comment notre culture en sera-t-elle affectée ? N'aboutirons-nous qu'à une super-télévision où renouvellerons-nous le lien social dans le sens d'une plus grande fraternité ?
Pierre Lévy nous invite dans ce livre à ne plus penser en termes d'impact des techniques sur la société, mais de projet. Les nouveaux moyens de communication permettent aux groupes humains de mettre en commun leurs imaginations et leurs savoirs. Forme sociale inédite, le collectif intelligent peut inventer une " démocratie en temps réel ". L'auteur situe le projet de l'inintelligence collective dans une perspective anthropologique de longue durée. Après avoir été fondés sur le rapport au cosmos, puis sur l'appartenance aux territoires, et finalement sur l'insertion dans le processus économique, l'identité des personnes et le lien social pourraient bientôt s'épanouir dans l'échange des connaissances”.
Source : L'intelligence collective, Pour une anthropologie du cyberespace - 1997
https://www.decitre.fr/livre-pod/l-intelligence-collective-9782707126931.html
“C’est un langage artificiel qui intègre les possibilités des technologies à transcender les langues et sans doute aussi une nouvelle science du management des savoirs. Dans l’histoire, chaque évolution dans ce domaine à eu un effet sur les vies et économies à tous les niveaux de la société.
Il y eut d’abord eu la création des symboles avec l’écriture, ensuite leur structuration avec l’alphabet, au 16ème siècle la multiplication des symboles avec l’imprimerie, au 20ème siècle l’industrialisation de cette multiplication par les médias électroniques.
Le 21ème siècle quant à lui est l’ère de la manipulation des symboles à la fois par des programmes d’intelligence artificielle et en même temps par leur affichage sur des millions de supports en même temps.
Par le biais de la structuration mathématique du langage naturel, l'IEML propose de faire le lien entre nos cerveaux et la connaissance. Ainsi celle-ci passe à un niveau supérieur tout en s'appuyant sur l'évolution antérieure de la technologie.”
Source : L'IEML, le langage universel du futur - mars 2019 -
https://cursus.edu/fr/12449/lieml-le-langage-universel-du-futur
L'IEML est un langage sémantique de classification universelle des langages et des contenus. Vous cherchez le mot chat avec google ou ChatGPT et tout ce qui va en résulter sera basé soit sur le mot chat ou sur une déclinaison du mot chat. Et, 80% des connaissances de l'univers du chat non marqué "Chat" vous échappera. Alors que l'IEML pourra ouvrir une dimension quantique à cette recherche donnée en exemple.
...car cela faisait 3 ans qu’il existait et avait pour mission de livrer un ouvrage basé sur la capitalisation des connaissances de chacun et hormis de belles discussions, il n’y avait jamais de livrable.
Quel était le problème ? En fait, le livre de Pierre Levy était sorti 15 ans auparavant. Juste le temps de faire son chemin parmi ses confrères puis parmi les spécialistes qui commençaient à expérimenter sur le sujet. Et, nous étions en pleine expérimentation justement. Sauf que systématiquement c’était un échec. Ce qui se passait, c’est que l’intelligence collective était encore une théorie. Une grande expérimentation.
Mais pas un état de conscience comme nous pouvons le trouver chez beaucoup de gens aujourd'hui qui ont fui ou ne veulent plus entrer dans un système hiérarchique. Et, donc nos grands spécialistes se posaient tous ensemble avec leur égos respectifs.
Ils passaient leur temps à écouter les autres et à rester sur leur propres positions. Alors que pour capitaliser les savoirs il faut apprendre à laisser son égo à la porte, à prendre une masse de savoir d’origines diverses et à en faire une connaissance collective unique. Mais, 10 ans ont été nécessaire entre deux pour en prendre conscience.
Et, c’est là le challenge de demain. C’est exactement là où les machines ne pourront pas suivre avant longtemps. Elles ne pourront pas imaginer les nouvelles logiques. Actuellement, elles suivent une logique ou des principes de logique. Elles ne pourront pas réduire une connaissance à un concept, à une graine à partir de laquelle les univers peuvent se décliner à l’infini.
Actuellement, les gens sont éblouis par ChatGPT jusqu’au jour où ils s'apercevront que ce n’est qu’une machine qui suit une logique qu’on lui a programmé. Alors que le monde peut-être réellement régulé par d’autres logiques.
Rien que cette graine de logique est illogique pour beaucoup de machines. À la question posée à ChatGPT sur qu’est-ce que l’intelligence collective ?
“L'intelligence collective : quand le tout est plus grand que la somme des têtes. Lorsque des individus se rassemblent et travaillent ensemble pour atteindre un objectif commun, quelque chose de magique peut se produire : l'intelligence collective. Ce concept décrit la capacité des groupes à prendre des décisions plus éclairées, à résoudre des problèmes complexes et à innover davantage que ce que chacun de ses membres aurait pu faire individuellement.
L'intelligence collective peut se révéler dans de nombreuses situations, qu'il s'agit de l'évolution des espèces dans la nature, de l'efficacité des fourmis à travailler ensemble pour construire des colonies ou même de la collaboration de groupes de scientifiques pour résoudre des problèmes complexes. Cependant, ce n'est que récemment que les entreprises et les organisations ont commencé à reconnaître la valeur de l'intelligence collective pour leur propre succès. Dans un monde de plus en plus complexe et en évolution rapide, les défis auxquels les entreprises sont confrontées sont souvent trop vastes pour être résolus par un individu ou une équipe restreinte. C'est là que l'intelligence collective peut...”.
Ce n’est pas faux mais de mon point de vue cela reste superficiel. Alors laissons les choses superficielles aux machines et créons des philosophes, des ethnologues, des académiciens, des penseurs qui vont pouvoir guider les machines dans le bon sens. Ne répétons pas nos habitudes, soyons, soyez les constructeurs de notre futur par vos choix pédagogiques.
Pour capitaliser les savoirs, il faut pouvoir reprendre le travail de quelqu’un d’autre en cours. Car si tout le monde repart à zéro, notre vie limitée ne nous permettra pas d’avancer plus loin. À partir du moment où nous pourrons reprendre un travail en cours d’étude sans vouloir prédigérer toutes les connaissances précédentes. En faisant confiance au travail des prédécesseurs, alors la connaissance pourra évoluer à un niveau 2, puis 3, … Et, c’est vers quoi nous devons tendre.
Source image : Pixabay - Mysticsartdesign
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