Au croisement de Salvator Dali et de WALL-E, le robot vidangeur, on trouve DALL-E , un générateur graphique d'une intelligence artificielle qui traduit vos expressions et propositions en images.
Deux des concepteurs de DALL-E, du fait de son succès, ont créé Craiyon qui livre maintenant plus de 50,000 images de synthèse par jour. Le nombre de mèmes qu'il a généré sur les réseaux est proprement surprenant.
Inspirant et délirant
Pour l'instant, il comprend l'anglais, alors pour des résultats intéressants, vous vous adressez à lui en anglais.
Pour obtenir des images créatives, n'hésitez pas à utiliser un langage imagé.
En colligeant plusieurs millions d'images en relation avec leur description, l'IA génère des images originales. Pour l'instant, du fait des limitations de sa compréhension des relations physiques entre les éléments dans cette version, les images générées sont souvent bizarres, les visages distordus, les corps bossus, les paysages incohérents, mais pour certaines idées, le résultat est tout à fait éclairant.
Préjugés ou réalité
Je lui ai demandé à tour de rôle de m'illustrer une université des riches et une université des pauvres. L'IA a apparemment très bien associé le sens des mots «riche» et «pauvre» à la réalité.
Limiter les biais
Justement, en s'appuyant sur les productions humaines que nous numérisons par milliards, les meilleures comme les pires, l'interprétation de notre monde par une IA peut être orientée et manipulée, tel qu'on l'a déjà constaté sur les réseaux.
On peut ainsi amplifier nos travers à une échelle jamais vue; tellement que les concepteurs de DALL-E 2 chez Open AI, devant la haute qualité des images qu'il est maintenant capable de générer (les ombres et les tailles relatives sont prises en compte), ont décidé d'en limiter l'accès aux gens qui souscrivent et respectent un strict code de conduite.
Au delà de l'amusement, les effets et les possibilités de l'intelligence artificielle sont potentiellement si puissants qu'il convient d'en baliser rapidement les usages et de les mettre sous le contrôle d'institutions garantes du bien public.
L'idéal, ce sont des particuliers et des entreprises responsables et redevables des applications qui sont faites de l'intelligence artificielle, comme ils le sont, en principe, au niveau de la santé ou de l'environnement.
Craiyon
DALL-E 2
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