Dossiers de la semaine

Anticipation pédagogique

Faisons l’exercice d’envisager le futur de l'école.

On reconnait que l'état de l'environnement est problématique et le réchauffement inéluctable. Les effets ont déjà commencé à se faire sentir et incitent à de grands changements sociaux et de comportement. La migration de beaucoup de monde est très probable et leur intégration dans les écoles un premier défi à relever. Le changement d'habitudes de vie de l'ensemble de la population représente un second défi majeur en éducation : alimentation, énergie, habitation, transports, consommation. L’éducation sera assurément mise à contribution et pas seulement qu’à l’école.

La nature auto-régulée est mise à mal et c'est nous qui prenons le relais. Si les requins étaient la police des mers, on les a décimé à 90 % dans plusieurs zones. On en tue encore plus de 100 millions à chaque année. Faudra apprendre à gérer les écosystèmes. Si les forêts étaient les régulateurs du climat, leur surface à diminué et continue de rétrécir au rythme de 5 millions d'hectares par année. À 5 000 arbres par hectare en moyenne, ça donne 25 milliards d'arbres abattus ou détruits de plus qu'il en pousse à chaque année. Ouf ! On aura beaucoup de monde à former en gestion environnementale et... en politique.

2- On sait aussi que les technologies prennent une place prépondérante dans la société et dans nos vies. Elles évoluent encore et ouvrent constamment de nouvelles possibilités, que ce soit du coté de l'espace, du monde quantique, de la biologie, de la robotique, de l'I.A., etc. Seulement la question des balises éthiques de l'I.A. constitue un sujet en soi. L'éducation et la recherche continuent dans tous ces domaines et dans bien d'autres. Cela fait aussi partie des scénarios à écrire.  Ajoutons y l'uberisation, les cryptomonnaies, la surveillance généralisée, etc... les besoins de régulation sont nombreux, jusque dans les écoles. Il n’y a pas de tradition quand arrive une nouveauté. On doit tous apprendre et on a tout à apprendre. L'apprentissage collaboratif sera au programme.

3- Les vieux problèmes de pauvreté, de santé, de drogues, de violence, de conflits nationaux ou religieux sont toujours avec nous, auxquels s'en ajoutent de nouveaux comme le vieillissement, les pénuries naturelles ou artificielles et les imprévus comme les catastrophes naturelles, les épidémies et les ambitions délirantes de certains dirigeants.

On peut voir les problèmes qui nous affligent comme le résultat de politiques déficientes. La violence et la destruction sont les derniers refuges de l'incompétence et de l'ignorance. La pauvreté est toujours provoquée par une situation d'oppression et la maladie la plupart du temps aussi. Qui travaillerait dans de mauvaises conditions sans être oppressé ? Par choix ?  Il tombe malade et on se demande pourquoi. L'école peut tout aussi bien être un vecteur d'oppression que d'affranchissement. C'est aussi dans le scénario que nous affirmions les orientations humanistes de l'école.

Dans ce dossier, on regarde ce qui est prévu et ce qui serait souhaitable en éducation.

Denys Lamontagne - [email protected]

Illustration : DépositPhotos - monkeybusiness

Éléments du dossier

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